Sous la houlette de plusieurs sympathisants du Mouvement Populaire pour le Salut de l’Azawad (MPSA) des milliers de manifestants venant de Tombouctou et Taoudeni ont battu le pavé, hier jeudi 11 août, dans la Cité des 333 Saints. Sous une atmosphère sereine, les communautés des deux régions (Tombouctou et Taoudéni) ont décidé de manifester leur soutien à la plateforme du 14 juin 2014 pour son combat républicain et désintéressé en faveur de l'intégrité territoriale, de l'unité nationale, de la forme républicaine et laïque de l’Etat.
La marche a débuté à la place Sankoré, en passant par le Kalemé, Foire-yobou jusqu’à la place de l'indépendance où une déclaration a été lue et transmise aux autorités. Les marcheurs ont appelé à la mise en place des autorités intérimaires, l'érection des circonscriptions administratives de Taoudeni et Menaka en collectivités territoriales, l’accélération de la mise en œuvre des dispositions de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, le déclenchement des patrouilles mixtes, la cessation des hostilités entre frères du Mali à Kidal et la réconciliation entre tous les fils du pays.
C’est la première grande marche organisée ensemble par les ressortissants des deux régions pour demander le retour de la paix. Et c’était à l’initiative du Mouvement Populaire pour le Salut de l’Azawad (MPSA) qui a toujours milité en faveur du retour de la paix. C’est ainsi que ses membres ont monté une brigade pour protéger les personnes et leurs biens sur l’axe Tombouctou et Goundam. S’y ajoutent d’autres actions d’ordre social telles que la réalisation de forages, l’aménagement de routes, consultations et prise en charge médicales gratuites au profit des populations démunies. Il faut noter que dans cette partie du territoire malien le redéploiement de l’administration et de l’armée n’est toujours pas effectif. C’est pour ne pas laisser les populations livrées à leur propre sort et à la merci des criminels de tout acabit que le MPSA a décidé de regrouper ces combattants à quelques kilomètres de Tombouctou. Une démarche qui devrait notamment faciliter les procédures de cantonnement préconisées par l’accord pour la paix et la réconciliation.
Toutefois, bien qu’il soit reconnu comme l’un des mouvements les plus en vue au sein de la Plateforme du 14 juin 2014, ses leaders ne siègent toujours pas au comité de suivi de l’accord. Une injustice qui doit être vite réparée afin que ce mouvement puisse continuer à jouer pleinement son rôle primordial en faveur du retour de la paix et de la réconciliation au Mali.