Toujours dans le but d’obtenir une meilleure représentativité dans le processus de cantonnement, des affrontements meurtriers opposent depuis samedi 14 mai dernier, les éléments du GATIA à ceux du mouvement Ganda Izo. Des sources évoquent même la présence de plusieurs corps sans vie jonchant les rues. Tout est parti, d’une volonté des éléments du GATIA d’enrôler ceux du Ganda Izo. Face au refus de ces derniers d’obtempérer, des échanges de tirs à l’arme automatique ont eu lieu. La population est terrée chez elle et personne n’ose sortir.

Notant que dans cette ville, il n’y a aucune présence de l’armée ni de l’administration malienne. Aussi, la MINUSMA et Barkhane sont aux abonnés absents. Hier encore, des combats continuaient entre ces groupes armés rivaux et aucun n’avait réussi à prendre le dessus sur l’autre. Beaucoup craignent même un carnage, car l’un de ces groupes armés en l’occurrence le GATIA a même demandé du renfort. Il faut préciser que le GATIA, étant un membre important au sein de la Plateforme considère les autres comme des terroristes. Une situation favorisée par le fait que certains groupes armés bien que participant aux pourparlers de paix inter-Maliens n’ont pas été pris en compte après la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. C’est ce qui justifie la création d’une quatrième partie appelée COMPIS 15 non reconnue par la médiation internationale qui ne reconnait que la Plateforme, la CMA et le Gouvernement malien. Ainsi, tous ceux qui ne sont pas dans ce schéma sont considérés comme des terroristes.

Or, aujourd’hui de nombreux individus disposant d’armes sont dans la nature, car excluent du processus. On n’ignore quel sort leur sera réservé. En tout cas, des mesures urgentes doivent être prises pour mettre fin à ce chaos.