Une attaque très complexe a visé le camp du contingent tchadien de la MINUSMA, dans la localité d’Aguelhock, située à environ 200 km au Nord de Kidal. Selon des sources dignes de foi, cette attaque qui a commencé vers 4 heures du matin, a nécessité l’intervention de plusieurs moyens militaires.
Le dernier bilan disponible fait état d’environ 10 casques bleus tchadiens tués, même si des sources auprès de la mission évoquent la mort de 8 soldats de la paix. 19 autres ont été blessés, dont 7 grièvement, 6 moyennement et 6 légèrement. Par ailleurs, un autre soldat de la paix du contingent tchadien au Mali est porté disparu. Avant de se retirer les assaillants ont saboté le réseau de télécommunication, enlevé un véhicule onusien et endommagé un autre. Un troisième véhicule des casques bleus est encore introuvable. Du côté des assaillants, trois d’entre eux ont été tués et un autre a été capturé.
Cette attaque a enregistré l’une des plus lourdes pertes de la MINUSMA durant ces derniers temps. Bien qu’elle ne soit pas encore revendiquée, cette attaque porte la signature des éléments du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (JNIM). Selon l’agence Menastream, il n’est pas étonnant que le JNIM revendique cet assaut en le liant avec la visite historique effectuée ce dimanche 20 janvier, à Ndjamena par le Premier ministre Israélien, Benjamin Netanyahu ouvrant la voie à une éventuelle reprise des relations diplomatiques entre les deux pays.
A préciser aussi que cette attaque intervient au moment où le Mali commémore le 58e anniversaire de la création de son armée. Sans oublier le 7e anniversaire de l’exécution sommaire d’une centaine de soldats maliens dans la même ville d’Aguelhock et l’attaque d’envergure menée parle MNLA à Ménaka marquant le début de la rébellion de 2012.