Désormais, ils sont 20 soldats français à trouver la mort au Mali depuis le déclenchement de l’Opération Serval en 2013 devenue Barkhane en août 2014. En effet, dans la nuit du samedi 17 au dimanche 18, un soldat français du nom de Albéric Riveta, du 1er régiment de chasseurs parachutistes de Pamiers, a été tué lors d'une opération aéroportée effectuée près d’Almoustarat, localité située au nord-est du Mali, dans la région de Gao. Le soldat en question était arrivé à Niamey, au Niger, depuis moins d'une semaine. Depuis le 12 juin, il avait participé, avec sa compagnie, à l’opération Aquila au Mali, pour lutter contre les groupes jihadistes. Albéric Riveta a été évacué en urgence par hélicoptère vers l’hôpital Role 2 de Gao. Son décès est constaté vers 4h du matin. Agé de 23 ans, le chasseur de première classe Albéric Riveta était célibataire et sans enfant.
Ce décès porte à vingt le nombre de soldats français tués dans la bande sahélo-saharienne depuis le lancement de l'opération française Serval contre les groupes djihadistes armés en 2013, remplacée en 2014 par le dispositif antiterroriste Barkhane avec une dimension, plus régionale. Si les jihadistes ont été en grande partie chassés du nord du Mali par cette force, des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, et dont l'application accumule les retards.
Cinq soldats maliens ont par ailleurs été tués samedi et huit blessés dans l'attaque d'un camp militaire dans le nord du Mali.
Le président français, Emmanuel Macron a salué «la mémoire de ce militaire français tué dans l'accomplissement de sa mission pour la défense de notre pays et la protection de nos concitoyens» et a adressé «ses sincères condoléances à sa famille, ses amis et ses frères d'armes». Il «exprime sa confiance et sa fierté aux militaires français qui combattent avec courage les groupes armés terroristes au Sahel» et «réitère le soutien de la France au Mali et à la force des Nations unies pour la mise en œuvre de l'accord de paix».