Alors qu’ils jouaient devant leur porte : Deux enfants du SG de la CPA enlevés par des inconnus

Par kibaru

Les faits se sont déroulés, hier samedi 1er octobre, aux environs de 15 heures,  au quartier de Boulkassoumbougou, en Commune I du District de Bamako. En effet, alors qu’ils jouaient tranquillement devant la porte de leur maison, les deux garçons du secrétaire général de la CPA, Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune, ont été enlevés par des individus non identifiés.

Agés respectivement de 8 et 6 ans, les deux garçons répondent aux noms de Sidi Mohamed (à gauche) et Brahim (à droite). De sources dignes de foi, l’un des ravisseurs a pu contacter la famille aux environs de 18 heures. Souhaitant que les entretiens se fassent en français, il a passé le téléphone à l’un des enfants qui a parlé à son père. Parmi les conditions exigées pour obtenir leur libération, les ravisseurs veulent une rançon de 8 millions de FCFA. Depuis lors, aucune nouvelle et le numéro de téléphone à travers lequel le contact a pu être noué ne répond plus. Des tractations sont en cours pour tenter de les retrouver.

Il y a lieu de préciser que ce fait est vraiment inédit puisqu’il se passe à Bamako en pleine journée et dans un quartier réputé très peuplé. Aussi, le SG de la CPA n’avait pas réellement d’ennemis. Toutefois, depuis quelques temps, il était entré en bras de fer avec l’ex-secrétaire général de ce mouvement, Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, par ailleurs ex-député de Bourem. Ce dernier, mis en minorité lors du dernier congrès du mouvement tenu dans la localité de Soumpi, n’a toujours pas digéré son éviction. D’ailleurs, il avait même dans une récente sortie annoncé la dissolution de ce mouvement et son ralliement au MNLA. Une annonce perçue comme une manœuvre pour lui faire revenir au-devant de la scène à travers le MNLA qui a récemment perdu de nombreux cadres soit à l’issue de batailles ou par des démissions collectives.

Contactés par nos soins, les cadres de la CPA ont interpellé l’Etat malien en lui demandant de tout mettre en œuvre pour retrouver les otages. Pour eux, c’est ce dernier qui devait être garant de leur sécurité à Bamako d’où ils négocient une sortie de crise. Reste à savoir si leurs appels seront entendus et que les enfants soient retrouvés sains et saufs.