Les faits se sont produits, à Anefis, localité située à une centaine de kilomètres au sud de Kidal. En effet, dans la nuit du mardi 16 au mercredi 17 mai, une patrouille de l’opération Barkhane a investi un camp contrôlé par le MAA-Plateforme à l’entrée de cette ville.
Ainsi, plusieurs combattants de ce mouvement ont été interpellés. Ils sont soupçonnés de collaboration avec les terroristes qui ont récemment attaqué des convois de la force française à Kidal.
Joints par nos soins, les responsables de ce mouvement ont botté ces accusations en touche. Pour eux, avec ces arrestations qualifiées d’ « arbitraires » et d’ « injustes », Barkhane veut justifier son incapacité à lutter contre le terrorisme dans la région de Kidal et même ailleurs.
Ils ont assuré que les combattants arrêtés n’ont aucun lien avec les terroristes, mais ils sont même la cible de ces derniers. Il convient de signaler que depuis un certain temps, les sorties de l’Opération Barkhane sont l’objet de vives polémiques. Alors que cette opération devrait mener une lutte sans merci contre le terrorisme au Mali et même dans toute la région sahélienne, le phénomène ne cesse de prendre de l’ampleur. Une situation que certains justifient par le fait que les soldats de Barkhane agissent très souvent en solo pour certaines opérations et ne collaborent pas assez avec la population locale.