Les faits se sont produits, dans l’après-midi du dimanche 8 août dernier et se sont produits jusque dans la soirée. Quatre localités du cercle d’Ansongo, dans la région de Gao, ont été attaquées. On déplore plus d’une cinquantaine de civils tués, d’autres blessés dont certains grièvement ainsi que des dégâts matériels.
Les localités attaquées ont pour noms Karou, Dirgua, Deouteguef et Ouatagouna. Des sources ont indiqué que les victimes se trouvaient dans différents endroits tels que les champs, les terrains de foot, les commerces, la devanture des domiciles et des services, etc. Les assaillants tiraient sur tout ce qui bougeait. Parmi les civils tués il y a des enfants, des vieilles personnes, des enseignants, des présidents de bureaux de vote…
Apparemment, les assaillants voulaient ainsi se venger de la population qu’ils soupçonnent d’avoir collaboré avec l’armée dans l’arrestation de trois des leurs dont un chef surnommé « Moussakabé » le mardi 3 août dernier à Ouatagouna. Ils ont été arrêtés lors de la foire à bétail de Ouatagouna au motif qu’ils vendaient des animaux volés.
Pour le moment, il n’y a pas encore de revendication formelle même si certains pointent du doigt accusateur les éléments de l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS). Très généralement, c’est eux qui sont habitués à ces massacres de masse contrairement au JNIM qui cherchent plutôt à donner un visage plus humain à son combat.
Pour limiter l’insécurité persistant près de la frontière nigéro-malienne, certains ont proposé la création d’une base militaire à Ouatagouna. Cette localité du cercle d’Ansongo, région de Gao, occupe une position très stratégique puisque c’est un point de passage entre le Gourma et le Haoussa. De plus c’est le seul endroit permettant de traverser le fleuve qui n’enregistre encore aucune présence militaire.