Après la clôture du processus DDR pour les MOC de Gao et Tombouctou : La situation toujours bloquée à Kidal

Par kibaru

Au moins 300 combattants des mouvements armés du nord du Mali signataires de l’accord ont été enregistrés au MOC de Tombouctou dans le cadre du processus DDR. Parmi eux 80 sont issus de la Coordination des Mouvements de l’Entente (CME). Un processus, rappelons-le, destiné à les intégrer dans les forces armées maliennes. Dans la Cité Mystérieuse, le processus de DDR-intégration accéléré tire vers sa fin. 

De sources proches des responsables en charge de l’application au niveau national de cette opération de désarmement et d’intégration : « les autorités régionales et nationales appliquent les dispositions de sécurité visant à intégrer les combattants issus des mouvements signataires ». Avant de souligner les efforts consentis de bonne foi par les mouvements pour la réussite de cette opération.

Il faut rappeler qu’à Gao, le MOC a été installé il y a un an, tandis qu’à Tombouctou, ce n’est que le 23 mai dernier que cette installation a été effective. Chaque coordination se compose d’environ 51 combattants issus de la CMA, la Plateforme et les forces armées maliennes. Cela, avant d’être rejoints par des combattants issus d’autres mouvements impliqués dans le processus de paix. les autorités maliennes ont mis à la disposition de cette structure plusieurs véhicules équipés d’armes lourdes pour sécuriser ces combattants en collaboration avec les forces internationales. il est prévu dans le cadre du MOC que des patrouilles mixtes soient effectuées entre les forces armées maliennes et les combattants issus des mouvements signataires afin de sécuriser les différentes régions du Nord.

Selon nos sources au sein de la coordination des mouvements de l’Entente, des responsables de la CMA continuent de s’opposer à la participation de leurs combattants (environ 175) au sein du mécanisme opérationnel de coordination (MOC) de Kidal pour être pris en compte dans le processus DDR. Sans doute par crainte d’avoir un nouveau bloc de combattants ne se reconnaissant ni dans la CMA encore moins dans la Plateforme.

Après plusieurs jours passés à l’entrée de la ville sans jamais pouvoir y pénétrer, les combattants de la CME ont replié à Tin-Aouker, localité située à environ 75 km au nord de Gao.

Signalons que des combattants issus des rangs du Mouvements pour le Salut de l’Azawad (MSA) de Moussa Ag Acharatoumane sont également frappés par cette mesure d’interdiction d’entrer à Kidal. Ils sont toujours positionnés à la base du GATIA à Takalout, localité située à 40 km au sud-est de Kidal.

A noter qu’un autre problème est survenu à Kidal, c’est que la CMA a demandé l’augmentation de son quota de combattants devant être pris en compte dans le cadre du processus DDR. Les ex-rebelles voudraient avoir 40 combattants supplémentaires, car ils considèrent que les combattants issus des rangs de la CME et du MSA seront versés dans les rangs des forces gouvernementales. Ces nouvelles décisions de la CMA sont considérées comme une entrave à la mise en œuvre correcte et efficace des dispositions de l’accord issu du processus d’Alger. Sans compter le pacte pour la paix qui fait la part belle au respect de l’inclusivité.