Les attaques simultanées contre les postes de police de Baraboulé et Tongomael au Nord du Burkina Faso, perpétrées dans la nuit du lundi 27 au mardi 28 février, ont été revendiquées par le groupe terroriste « Ansarul Islam » de Ibrahim Malam Dicko. Bien qu’aucune victime n’est à déplorer, on dénombre cependant un civil blessé par balle et de nombreux dégâts matériels. Les assaillants qui n’auraient subi aucune perte ont aussi réussi à emporter plusieurs véhicules et des motos. Selon une source digne de foi, des motos ont été brûlées et les locaux des commissariats et de la mairie vandalisés. Des sources précisent qu’après leur forfait, les assaillants se sont dirigés vers la frontière du Mali. Ce qui est surprenant c’est surtout la manière par laquelle les assaillants ont pu s’introduire dans la ville avant de passer à l’acte puis s’enfuir s’en éveiller les moindres soupçons.
Il convient de rappeler que le groupe « Ansarul Islam » est dirigé par un prédicateur radical du nom de Ibrahim Malam Dicko.
Fin 2013, il avait été arrêté par l'armée française près de Tessalit, au Mali, au cours de l'Opération Serval. Remis aux Maliens, il est incarcéré à Bamako, puis libéré en 2015.
Bien qu’on lui dit proche du fondateur de la Katiba d’Ançar Dine pour le Macina, Amadou Koufa, son groupe « Ansarul Islam » n’a toujours pas décliné clairement son affiliation. Pourtant, il a revendiqué l’attaque terroriste de Nassoumbou, le 16 décembre 2016 au cours de laquelle douze soldats de l’armée burkinabé ont été tués. Et le 1er janvier 2017, le nom de ce groupe est cité dans l’assassinat d’un imam de la localité de Tongomael où s’est déroulée la présente attaque.
