La MINUSMA ferme ses derniers camps et quitte le Mali Des manœuvres diplomatiques au Mali

Attaque d’un poste près de Kidal : La CMA accusée d’avoir assassiné 13 membres du GATIA

Par kibaru

Alors que tout le pays peine à se relever du terrible attentat-suicide qui a visé le camp du MOC à Gao, survenu le mercredi 18 janvier dernier, avec de nombreux morts et des blessés, les mouvements armés, notamment ceux de Kidal, ne ratent pads d’occasion pour s’affronter.

Un responsable du GATIA a affirmé sans ambages que ses éléments positionnés dans le poste de Eharzig, localité située à 90 km au nord-est de Tassik, sur l’axe Tinzawatten-Kidal près de Kidal, ont été attaqués par la CMA. Ce qui a entrainé la mort de 13 éléments de ce mouvement de la Plateforme et un rescapé. C’est d’ailleurs, ce dernier qui aurait livré le film des événements. Selon lui, les assaillants qui étaient à bord de 6 véhicules venaient de Kidal avec à leur tête un dénommé Bohada Ag Hamzatta qui n’est autre que le cousin de Algabass Ag Hamzatta, leader du Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (HCUA).

Après leur forfait, les assaillants ont emporté deux véhicules avant de prendre la direction de Kidal. Pour le GATIA, ces faits se sont déroulés sous l’œil complice de la MINUSMA qui autorise les ex-rebelles à sortir de la ville pour commettre des forfaits et d’y retourner en toute quiétude. Selon ce mouvement de la Plateforme, cette situation prouve que la mission onusienne ne peut être impartiale. Et que la CMA n’a jamais été de bonne foi dans l’application de l’accord. Il ajoute que celle-ci a toujours profité de circonstances pareilles pour commettre des forfaits contre les positions du GATIA.

Joint par nos soins, le chargé de communication de la CMA a formellement récusé cette information. Tout en appelant la MINUSMA à faire toute la lumière sur cette affaire, le responsable de la communication de l’ex-rébellion a invité « les Parties à faire preuve de retenue et rappelle que des allégations infondées de ce genre ne contribuent pas à renforcer la sérénité entre les acteurs ». Selon lui, les assaillants sont venus sur des motos, ce qui ne correspond pas au mode opératoire de la CMA. Il va même plus loin en précisant que ce sont les habitants de cette localité qui ont attaqué le GATIA pour protester contre les taxes qu'on leur fait payé injustement au niveau de ce poste.

Cette situation intervient au mauvais moment puisque le pays ne s’est pas totalement remis du terrible attentat-suicide qui a visé le camp du MOC à Gao. Pire, elle fragilise davantage le processus de paix déjà bloqué par la décision de la CMA de suspendre sa participation aux travaux du CSA. La prochaine session est prévue le 30 janvier prochain, mais avec cette situation, rien n’indique qu’elle aura lieu dans de bonnes conditions.