Le bilan de l’attaque terroriste contre l’armée malienne, survenue ce matin à Almoustarat, localité située à environ 140 km de Gao, s’est alourdi. Ainsi, le dernier bilan fait état de 7 soldats tués, 17 blessés dont certains dans un état grave, 16 portés disparus, 3 véhicules équipées d’armes lourdes et des munitions ont été enlevés par les assaillants.
Une source digne de foi précise que le bilan peut encore évoluer puisque deux militaires sont toujours dans le coma. Les blessés ont été transportés par l’armée française à l’hôpital de Gao.
Rappelons qu’à un moment donné, aucune communication n’était possible dans la ville puisque les assaillants avaient causé des dommages aux antennes.
Apparemment, le mode opératoire était similaire que celui utilisé lors de l’attaque du camp du MOC à Gao, le 18 janvier dernier, causant la mort de plusieurs dizaines d’éléments des patrouilles mixtes. Le charge explosive utilisée pour l’attaque d’Almoustarat était si lourde qu’elle a résonnait dans toute la ville et ses environs.
Cette nouvelle attaque bien que n’étant pas revendiquée porte la signature du groupe « Jamaât Nosrat Al Islam Wal Mouslimin », en français « groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans » sous la direction de Iyad Ag Ghali, leader du mouvement terroriste Ançar Dine. Ce groupe né d’une fusion en mars dernier de plusieurs mouvements terroristes opérant dans le Sahel, avait revendiqué une embuscade contre l’armée, le mardi 3 mai dernier, sur l’axe Nampala-Diabaly, dans la région de Ségou causant la mort de 9 militaires maliens, des blessés, des portés disparus et des véhicules enlevés.