Le bilan de la double attaque qui a visé dans la nuit du lundi au mardi dernier, les camps militaires de Boulkessy et Mondoro, dans la région de Mopti, a été nettement revu à la hausse. En effet, alors qu’un communiqué du gouvernement faisait état mardi dernier d’au moins 25 militaires tués, une soixantaine d‘autres portés disparus et une dizaine de blessés, le ministre de la Défense actuellement dans la zone, s’est exprimé dans une radio locale. Selon des propos qui lui sont attribués, le nombre de militaires tombés lors de cette double attaque est présentement de 38.
Au moins une dizaine d’autres sont toujours blessés dont certains dans un état grave. Parmi la soixantaine de portés disparus on en compte au moins une trentaine qui ont réapparu après avoir franchi la frontière du Burkina Faso à la suite de cette double attaque. Il convient aussi de noter que le gouvernement fait état d‘au moins 15 assaillants tués suite à cette double attaque.
Par ailleurs l’identité de ces derniers n’est toujours pas déterminée, même si dans un communiqué diffusé le lendemain de cette double attaque, le commandement de la force conjointe du G5 Sahel a évoqué des éléments du groupe djihadiste burkinabé « Ansarul Islam ». Mais les moyens utilisés lors de ces attaques semblent être plutôt ceux du JNIM. En tout cas , la revendication de ces attaques permettra d’élucider ces détails en suspens. Il faut noter aussi que les camps visés par ces attaques ont été repris par l’armée malienne avec le soutien des forces internationales. Le lendemain de ces événement, le gouvernement a décrété un deuil national de trois jours. Pas suffisant aux yeux des femmes des militaires qui n’ont pas hésité à battre le pavé pour demander une liste des victimes afin d’identifier leurs proches.