Attentat de Gao : AQMI promet de combattre les forces étrangères et prévient les mouvements signataires

Par kibaru

Suite à l’attentat-suicide de Gao, le mercredi 18 janvier dernier, qui a causé la mort d’au moins 77 personnes et des dizaines de blessés, revendiqué par Al-Mourabitoune – lié à AQMI – la Fondation al-Andalus, outil de propagande de l’organisation, a diffusé un message sonore de sept minutes et trois secondes.

Les propos sont attribués à Abu Abderrahmane Al-Sanhaji, qui se présente comme le juge islamique de la région du Grand Sahara. Ce dernier a menacé en des termes à peine voilée les forces étrangères (Barkhane et MINUSMA) de quitter le Mali au risque de s’exposer à des attaques.

Il a aussi mis en garde les mouvements signataires d’arrêter toutes formes de collaboration avec ces forces. Il a promis de ne pas tolérer l’installation par ces forces de camps militaires ou de démarrer les patrouilles mixtes.

Qualifiant ces missions de « forces d’occupation » il a averti la population de ne s’approcher des lieux où sont présentes ces forces au risque d’être prise pour cible. A noter qu’à ce jour, cette attaque qui est la plus meurtrière jamais perpétrée au Mali depuis l’occupation de 2012, est encore entourée de nombreuses zones d’ombre. Elle a créé une véritable onde de choc et un vif émoi auprès de la population qui demande que des mesures soient davantage prises pour renforcer la sécurité autour de la ville. Depuis un certain temps, celle-ci a subi une série d’attaques marquées par des enlèvements, des braquages, des attentats-suicides à la voiture piégée, des meurtres touchant très souvent de hauts gradés de l’armée comme ce fut le cas en mai 2015 avec l’assassinat en plein centre de Gao du commandant Mahamadou Camara, directeur de santé militaire pour la zone de Kidal. En tout cas, en visite à Gao pour la troisième fois depuis son élection à la magistrature suprême du pays, le Président IBK a menacé les terroristes de traque sans précédent. Il a rassuré sur le renforcement des mesures de sécurité.