Le mystère qui entoure l’attentat-suicide qui a visé le camp du MOC, le mercredi 18 janvier dernier, commence peu à peu à se lever.
Dans un communiqué de l’Elysée, le président François Hollande a demandé des « mesures nécessaires » soient prises pour « appuyer les autorités maliennes dans la recherche des commanditaires de l’attentat ».
C’est dans ce cadre que les soldats de l’Opération Barkhane, accusés de passivité, ont entrepris une grande opération de sécurisation de la ville. En compagnie des militaires maliens et des casques bleus de la MINUSMA, les soldats français perquisitionnent les maisons et fouilles tous types d’engins roulants. C’est d’ailleurs au cours d’une descente survenue dans la nuit du mercredi 25 janvier dernier au marché Washington qu’un immeuble appartenant au maire de Tarkint, Baba Ould Cheikh a été perquisitionné. Ce qui a permis de mettre la main sur de nombreux obus de mortier.
De sources dignes de foi, cette perquisition a également permis d’arrêter plusieurs individus qui seraient impliqués dans l’attentat-suicide survenu contre le camp du MOC à Gao, faisant des dizaines de morts et de nombreux blessés. Parmi ces personnes interpellées figure l’un des fils du maire de Tarkint.
Par ailleurs, environ deux camions bourrés d’explosifs ont été découverts dans différents check-point de la ville. On ignore s’ils devaient frapper d’autres sites.
Selon nos informations des recherches sont en cours pour tenter de retrouver un autre véhicule qui était en compagnie de celui qui a sauté dans le camp du MOC, le mercredi 18 janvier. Ce véhicule a aussitôt disparu dans la nature après que le forfait. En tout cas, la ville de Gao est actuellement en alerte. Les populations qui ne dorment que d’un seul œil, demandent à ce que les mesures annoncées par les autorités pour sécuriser la ville et ses alentours se concrétisent.
Rappelons que cette attaque, la plus meurtrière qui est frappée la ville depuis l’occupation, a été revendiquée par le mouvement terroriste Al-Mourabitoune de Mokhatr Belmokhtar, lié à AQMI. Il n’est pas exclu qu’il se soit servi de complicité locale pour faire ce carnage.