Un blindé de l’Opération Barkhane a sauté suite à son passage sur un engin explosif improvisé. L’attaque est survenue ce lundi matin aux environ de huit heures sur l’axe Hombori-Gossi.
Apparemment, la zone de l’explosion est plus proche de Hombori d’où les militaires français qui étaient en mission de ravitaillement revenaient. Ils étaient intégrés au Groupement Tactique Désert Conti. Le véhicule à bord duquel ils étaient a été entièrement détruit par la déflagration.
Le bilan fait état de trois militaires français tués. Les victimes ont pour noms brigadier-chef Tanerii Mauri, chasseurs de 1re classe Dorian Issakhanian et Quentin Pauchet.
Le 1er régiment de chasseurs est un régiment de blindés dont le matériel majeur est le char Leclerc. Il appartient à la 7e brigade blindée et est installé à Thierville-sur-Meuse (Meuse) en Lorraine (garnison de Verdun).
Ces soldats français opéraient dans la zone avec des militaires maliens du 33e régiment de commandos parachutistes. Pourtant, au cours de la récente visite qu’il a effectuée au Mali, le Chef d’Etat-major des Armées françaises, le général Lecointre avait fait un déplacement à Hombori. Localité faisant partie du Gourma où Barkhane a récemment ouvert une base opérationnelle avancée accueillant trois unités des forces armées maliennes et un Groupement tactique désert de la force Barkhane. Signalons que c’est non loin de cette zone qu’un véhicule de l’armée malienne avait sauté sur une mine, le 15 décembre dernier, faisant un militaire tué et cinq autres blessés.
Les décès de ces trois soldats portent à 53 le nombre de soldats français dans le Sahel dont 47 au Mali depuis le déclenchement de l’opération militaire en 2013. Pour le moment, il n’y a pas encore de revendication mais tout porte à croire qu’il s’agit du JNIM. Même si depuis un certain temps, l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS) mène aussi des incursions dans cette zone.