La Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme ont finalement trouvé, ce mercredi 23 août, à Bamako, un accord mettant fin aux combats qui les opposaient récemment dans la région de Kidal.
De violents affrontements avait en effet opposé la CMA et la Plateforme à travers le GATIA, au mois de juillet dernier, faisant perdre à celui-ci la quasi-totalité des localités qu’il contrôlait dans la région de Kidal et même au-delà. Mais depuis un certain temps, les tensions se sont accrues entre les deux camps et ont été exacerbées par les velléités guerrières du GATIA qui voulait coûte que coûte signer le retour de ses troupes à Kidal.
A noter que l’accord de trêve de 15 jours renouvelables intervenu ce mercredi a été signé par le président en exercice de la CMA, Sidi Brahim Ould Sidatt et le porte-parole de la Plateforme, Me Harouna Toureh. C’était sous la supervision du ministre de la sécurité et de la protection civile, représentant le gouvernement et la Communauté internationale représentée par le chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif. Une cérémonie parrainée par l’Algérie, chef de file de la Médiation internationale.
A travers cet accord, les deux parties s’engagent à : « respecter une trêve en date de la signature du présent accord pendant la durée des concertations n’excédant pas 15 renouvelables d’accord parties, en vue de parvenir à un accord de cessation d’hostilités global et définitif ».
Elles ont également promis de « s’abstenir de toute action de provocation de nature à nuire à cette trêve, y compris la propagande et les déplacements de troupes et de combattants sans concertation préalable avec la MINUSMA ».
Par ailleurs, elles ont exprimé leur souhait de « parachever les travaux en cours entre le Gouvernement du Mali en vue de l’adoption d’un chronogramme actualisé de mise en œuvre de l’Accord pour la paix ».
Rappelons que la conclusion de cet accord avait été annoncée au cours d’une réunion initiée le 20 août dernier à Anefis, localité située à une centaine de kilomètres de Kidal, où le MAA était le seul représentant de la Plateforme face aux leaders de la CMA.
Selon des témoins oculaires, le GATIA par qui tout est parti, n’a pas dépêché un représentant au cours de la cérémonie. Il y a lieu de préciser que ce mouvement avait également refusé de signer un cessez-le-feu avec les ex-rebelles sous le parrainage du Premier ministre. Reste savoir si ce nouvel accord marquera réellement une véritable amorce du processus de paix.