Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Général Salif Traoré a animé un point de presse dans les locaux de son département, dans la nuit du dimanche 18 au lundi 19 juin. Cette rencontre visait à faire le point sur la situation de l’attaque meurtrière survenue, ce dimanche 18 sur un lieu de villégiature dénommé « le campement KANGABA ». Situé au nord de Niamana vers Dougourakoro, sur la route de Ségou et offrant un cadre très attrayant, ce lieu est très fréquenté par les Occidentaux et d’autres nationalités en quête d’un repos.
Ainsi, c’est vers 16 heures que les premiers coups de feu ont été entendus. S’en est suivie une prise d’otage qui a duré plusieurs heures. C’est tard dans la nuit que la situation a été maitrisée avec l’intervention des éléments de la force spéciale anti terroriste (FORSAT) soutenus par des casques bleus de la MINUSMA et des soldats français de l’Opération Barkhane.
A noter que nos reporters sur place, ont indiqué que de fortes détonations et des échanges de tirs ont été entendus après le crépuscule. Les assaillants se sont retranchés sur les collines avoisinantes pour riposter à l’assaut des forces de sécurité.
Selon le ministre, l’attaque a fait deux mort dont d’une Franco-Gabonais. Il a indiqué que l’autre personne est décédée suite à son évacuation à l’hôpital après avoir été touchée par une balle. Les deux corps qui sont toujours en cours d’identification sont à l’hôpital du Mali. Signalons que les assaillants étaient au nombre de 4 à 5 individus. Au moins d’eux d’entre eux ont été abattus par les forces de sécurités maliennes. Des ratissages sont en cours dans la zone pour tenter de retrouver les autres membres du commando morts ou vifs.
Le ministre a précisé que le campement abritait au moins 13 Français, 14 Maliens, un Hongrois, un Néerlandais, un Espagnol, un Italien, des Chinois, un Camerounais, des Guinéens et un Kenyan. L’attaque a également fait 8 blessés dans les rangs des forces de sécurité et de défense du Mali et 2 clients du campement. Au moins 36 personnes ont été extraites dont une vingtaine ayant subi des chocs émotionnels.
Actuellement, la zone continue d’être ratissée et des fouilles sont opérées au niveau de chaque chambre. Il convient de préciser que la veille des élèves d’une école très fréquentée par les Occidentaux s’étaient rendus sur ce lieu pour des cours sur l’environnement. Par ailleurs, des sources médiatiques ont affirmé qu’une fausse alerte à la bombe avait été signalée à l’aéroport de Bamako. Créant une psychose générale et une évacuation d’urgence des lieux. Cette situation intervient au moment où l’ambassade américaine a récemment lancé une alerte à ses ressortissants afin d’éviter tous les lieux d’attroupement à Bamako craignant un risque d’attentat. De même qu’elle a déconseillé à ses citoyens de se rendre au Mali jusqu’à nouvel ordre.