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Bamako : La dépouille de l’otage suisse Béatrice Stockly remise aux autorités par le CICR

Par kibaru

C’est dans un communiqué du département des affaires étrangères en date du mercredi 31 mars dernier que la nouvelle a été confirmée. Ainsi, les analyses d’ADN prélevés sur la dépouille ont démontré qu’il s’agit bien de celle de l’otage suisse Béatrice Stockly, enlevée en janvier 2016 à Tombouctou. Une nouvelle également confirmée par le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

A noter que cette nouvelle intervient près d’un mois après la visite effectuée au Mali, par le ministre suisse des affaires étrangères, Ignazio Cassis. Au cours de ce séjour, il avait plaidé, auprès des autorités maliennes, pour une résolution de cette affaire. La dépouille de la missionnaire sera transférée en Suisse « dès que les autorités maliennes auront donné leur feu vert » à en croire le Département fédéral des affaires étrangères. Elle sera ensuite remise à sa famille.

Active depuis plusieurs années comme missionnaire à Tombouctou, Béatrice Stockly avait été enlevée pour la deuxième fois en janvier 2016. En 2012 sous l’occupation de la Cité des 333 Saints, la Bâloise avait déjà été kidnappée par des terroristes, avant d’être libérée une dizaine de jours après son enlèvement grâce aux anciennes autorités du Burkina Faso sous Blaise Compaoré.

Rappelons que sa mort avait été annoncée par l’ex-otage française Sophie Pétronin, libérée en octobre dernier. On ignore encore les raisons de son exécution par les mêmes ravisseurs du « Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans » (GSIM) quatre ans après son enlèvement. Alors qu’elle pouvait être libérée comme l’a été Sophie Pétronin et deux autres Italiens en octobre dernier suite à un échange de détenus et le paiement d’une rançon. Apparemment, même lors de sa détention, la missionnaire avait continué sa mission d’évangélisation contrairement à d’autres otages qui ont accepté de se soumettre au diktat des terroristes. Ce qui aurait irrité ses ravisseurs. Une certitude : ce n’est pas suite à une tentative d’évasion qu’elle a été exécutée. D’après l’ex-otage française, Sophie Pétronin, la missionnaire suisse était régulièrement en conflit avec les ravisseurs. Raison pour laquelle un jour elle a été « emmenée derrière une dune ». « Puis il y a eu  un coup de feu. On n'a plus jamais entendu parler de la malheureuse missionnaire » d’après le récit de Sophie Pétronin. Cette situation montre aussi que la diplomatie suisse n’a pas été aussi active dans la libération de l’otage.

Signalons que la dernière apparition de l’otage suisse est intervenue en juillet 2017 dans une vidéo diffusée par le GSIM la montrant vêtue de noir et apparemment très affaiblie. Dans cet enregistrement d’une durée de 16 min et 49 secondes, elle était aux côtés d’autres otages occidentaux comme le Sud-Africain Steven McGow, l’Australien Kenneth Elliot, le Roumain Iulian Gerghut, une religieuse catholique colombienne, sœur Gloria Cecilia Narvaez et la Française Sophie Pétronin, libérée depuis octobre 2020. Actuellement, les yeux sont rivés sur la dernière femme encore otage à savoir la religieuse catholique colombienne, sœur Gloria Cecilia Narvaez, enlevée à sa sortie de la paroisse de Karangasso (Sikasso), proche de la frontière burkinabé, le 7 février 2017. Ses ravisseurs avaient utilisé un véhicule de la congrégation religieuse.