Bamba (Gao) : Au moins 25 militaires tués et plusieurs blessés suite à une attaque

Par kibaru

Le poste militaire de la localité de Bamba, située dans le cercle de Bourem, à environ 245 km au nord-ouest de Gao, a été visé ce matin par une violente attaque. Les assaillants qui étaient en moto sont arrivés aux premières heures de la matinée avant de pilonner le camp par tous les moyens qu’ils disposaient. Le bilan fait état d’au moins vingt cinq militaires tués et d’autres blessés. Avant de se retirer les assaillants ont aussi pillé du matériel militaire et emporté d’autres. Selon nos sources, les renforts venus de Bourem également tombés dans une embuscade ont pu arrivés à Bamba.

Pour le moment, il n’y a pas encore de revendication même si cette zone est très souvent prise pour cible par les éléments du groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans (JNIM), notamment sa composante Al-Mourabitoune. Même s’il y a lieu de craindre que les éléments de l’ex-EIGS en soient les auteurs dans le but de conquérir les espaces initialement occupés par le JNIM. Une probabilité qui demeure très faible dans la mesure où l’on sait aussi que le JNIM tente le nécessaire pour mettre la pression sur les autorités afin qu’elles ouvrent le dialogue proposé à l’endroit des chefs djihadistes.

C’est donc dans ce cadre que s’inscrit l’attaque perpétrée contre le camp de la localité de Tarkint, située entre Gao et Kidal, le 19 mars dernier, où au moins 29 soldats ont été tués. La dernière attaque à Bamba remonte au mois de juin 2017 où un militaire avait été tué. Cette situation intervient alors que le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé détenu, depuis le 25 mars dernier, par des éléments du JNIM, notamment ceux proches de Amadou Koufa. Lui et une partie de sa délégation ont été enlevés alors qu’ils étaient dans le cercle de Niafunké en vue de sa réélection à l’Assemblée nationale.

Aujourd’hui encore tous ses compagnons ont été libérés alors que lui est toujours aux mains de ses ravisseurs qui demandent en échange de sa libération celle de leurs compagnons détenus dans les prisons maliennes et le paiement d’une rançon.