Le village d’Ogossagou, dans le cercle de Bankass, région de Mopti, a une nouvelle fois été attaqué, hier vendredi 14 février. Encore une fois, les assaillants habillés en tenue de chasseurs traditionnels, lourdement armés ont fait irruption dans ce village dans les premières heures de la matinée. Selon des sources, quelques heures plutôt, les militaires qui étaient en position près de cette localité, depuis l’attaque de l’année dernière, ont plié bagage.
C’est profitant de cette absence des forces armées que les assaillants se sont infiltrés dans cette localité pour tirer sur tout ce qui bouge. Le bilan, bien qu’étant toujours provisoire, fait état d’au moins, une trentaine de victimes civiles dont la majorité sont des femmes et des enfants. La MINUSMA qui dispose d’une présence à moins d’une vingtaine de kilomètres, n’est intervenue que deux heures plus tard alors que l’attaque s’est déroulée de manière très éclaire.
A noter que cette attaque intervient moins d’une année après une autre plus meurtrière dans cette même localité coûtant la vie à au moins 150 personnes civiles. Ce qui avait même conduit à un réaménagement de l’outil de défense, mais visiblement cela n’a pas changé grand-chose. Notons qu’avant de se retirer les assaillants ont emporté ou pillé plusieurs biens des villageois dont des stocks alimentaires. Notons que ce qui a davantage fragilisé le village c’est le retrait des éléments de l’ex-déserteur Sékou Boly, partis à Soufouroulaye pour le DDR du Centre. Pour l’instant, il est trop tôt de désigner les auteurs de cette attaque, même si les soupçons vont sur les mêmes auteurs que la première attaque à savoir des individus habillés en tenue de chasseurs traditionnels. Cette situation risque encore de provoquer une flambée de violence dans la zone, même si l’Etat promet d’ouvrir une enquête.
Cette nouvelle tuerie intrevient alors que dans son dernier rapport, l'ONG human right watch fait état d'au moins 456 civils tués au centre rien qu'en 2019.