Ce vendredi matin, vers 6 heures, un véhicule bourré d’explosifs s'est fait exploser au check-point de Kaïbara à proximité du camp des Nations Unies de la MINUSMA à Tombouctou. La déflagration a conduit à la blessure d’un membre du contingent nigérian.
Plus tard, des échanges de tirs ont eu lieu dans ce secteur de «La Palmeraie», nom d'un ancien vaste hôtel de Tombouctou, situé entre l'aéroport et le quartier administratif de la ville. Les assaillants avaient même à un moment donné pris le contrôle du camp des casques bleus nigérians. Un officier malien en l’occurrence Karim Niang commandant du bataillon ALFAROUK qui participait à la traque des terroristes a été tué par l'effondrement d'un mur sur un véhicule blindé. On déplore également 4 autres militaires et de 2 civils blessés. Du côté des assaillants, on parle d’au moins 4 morts.
Toutefois, les opérations de ratissage se poursuivent encore pour tenter de retrouver d’autres complices qui se sont mêlés à la population. Celle-ci est vivement appelée à contribution afin de mettre ces bandits hors d’état de nuire. Il faut aussi saluer le courage des forces armées et de sécurité du Mali qui n’ont pas hésité à s’introduire jusque dans le camp des casques bleus pour déloger les terroristes qui ont réussi à s’y retrancher.
Cette attaque intervient au lendemain d’une cérémonie marquant la fin de la réhabilitation des mausolées détruits par les terroristes qui avaient pris le contrôle de la ville en 2012. Sans compter la récente annonce faite par les groupes armés signataires de faire de Tombouctou un havre de paix en mettant fin aux attaques dans la ville. Ce, à travers des patrouilles mixtes avec les forces présentes dans la zone. Mais cette manœuvre n’a toujours pas produit les effets escomptés.