La semaine dernière, le patron du Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (HCUA), composante majoritaire au sein de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), ex-rébellion, a fait une sortie musclée contre le gouvernement malien. Il l’a même désigné comme principal responsable du blocage actuel de la mise en œuvre de l’accord. Pour lui, le GATIA, sans le nommer clairement, n’est qu’une milice aux mains du gouvernement et que c’était à ce dernier de le rappeler à l’ordre. Il va même plus loin en qualifiant les éléments de ce groupe armé d’autodéfense, membre de la Plateforme, d’être des militaires déguisés en miliciens. Avant de menacer que si cette situation continue « nous allons finir par déclarer que c'est l'Armée malienne qui nous attaque et là notre réplique sera à la hauteur de l'affront et même peut être disproportionnée ».
A travers ces propos menaçants, le patron du HCUA fait référence à la récente tension qui s’est transformée en affrontements armés opposant son mouvement au GATIA autour de la gestion de Kidal. Rappelons que plusieurs initiatives ont été menées dont la dernière par le Haut représentant du chef de l’Etat pour la mise en œuvre de l’accord, sans que cela ne parvienne à concilier les deux protagonistes.
Actuellement, le soin de les réconcilier a été laissé au Comité de suivi de l’accord qui doit se réunir probablement avant la fin de ce mois de septembre. Notons que présentement, les troupes du GATIA encerclent toujours la ville où les hommes de la CMA sont retranchés. Un compromis a été trouvé sous l’égide de leaders religieux afin que les deux parties observent une trêve pour permettre à leurs éléments de passer la fête de Tabaski sereinement avec leurs proches qu’ils soient de Kidal ou ses alentours.