Deux commissariats de police ont été la cible d’attaques dans la nuit de lundi à mardi, dans la province du Soum (nord du Burkina), près de la frontière malienne. En près de deux mois, c’est la deuxième fois que cette partie du pays est attaquée.
C’est le ministre burkinabè de la Sécurité, Simon Compaoré qui a donné l’information. “Deux de nos commissariats ont été attaqués cette nuit à Barabulé et Tongomaël (province du Soum)”, a-t-il déclaré. Si l’attaque n’a pas encore été revendiquée, certains évoquent déjà la piste terroriste.
De son côté, un Haut Commissaire de la province de Soum craint que l’objectif des assaillants se trouve ailleurs. “Les tirs ont cessé, mais les assaillants ne sont toujours pas partis. Un renfort militaire a été envoyé sur les lieux (…) On se demande si c’est une diversion, afin de mobiliser des forces de sécurité pour attaquer des cibles plus importantes”, a-t-il avoué.
Aucun bilan n’a pour l’instant été communiqué. Mais ces inquiétudes sont d’autant plus justifiées que se déroule actuellement à Ouagadougou, la capitale du Burkina, le 25e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), qui attire des dizaines de milliers de cinéphiles, dont de nombreux étrangers. Ces attaques se sont déroulées dans une localité proche de la frontière malienne où opèrent certains groupes terroristes.
Rappelons que le Burkina Faso qui était épargné par les attaques terroristes sous le régime de Blaise Compaoré, a noué avec cette terreur depuis le 15 janvier 2015 lorsqu’une double attaque a été perpétrée en plein cœur de Ouagadougou faisant 30 morts et 71 blessés. Depuis le Burkina est entré dans le cycle infernal des attentats terroristes.
Ces attaques sont concentrées vers la frontière malienne et ciblent particulièrement les forces armées burkinabé.