L’information a été récemment confirmée par le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies et patron de la MINUSMA, Mongi Hamdi. Notons qu’au total, ce sont douze sites de cantonnement qui ont été proposés dont sept pour la CMA et sept pour la Plateforme. Parmi eux, huit ont été officiellement reconnus, mais seuls trois sites de cantonnement ( Likrar à Tombouctou ; Fafa et Inaggar à Gao) seront construits à partir du 15 décembre.
Notons que c’est grâce aux patrouilles mixtes regroupant les FAMAS, la CMA et la Plateforme que l’identification de ces sites de cantonnement a été faite. Le mécanisme permettant de discuter ces questions c’est notamment la Commission Technique de Sécurité qui se réunit régulièrement sous la présidence du Commandant de la Force de la MINUSMA.
Ainsi, le 15 décembre prochain, ce sont 3 sites de cantonnement sur les 8 officiellement retenus qui seront construits par la mission onusienne au Mali à travers l’UNOPS qui est son partenaire de mise en œuvre.
Rappelons que les opérations de reconnaissance des 6 sites de cantonnement proposés par la Plateforme ont été entamées depuis le 28 septembre dernier, par les équipes de reconnaissance des sites. La Coordination des Mouvements de l’Azawad a proposé 6 sites de cantonnement.
Même si cette annonce de la mission onusienne est saluée par les acteurs du processus de paix en l’occurrence la CMA et la Plateforme, de nombreux combattants notamment dans les rangs des sédentaires n’approuvent pas cette décision.
Joint par nos soins, le président du mouvement Ganda Izo, Mohamed Attaib Sidibé indique que ses combattants ne veulent pas de ces sites, lesquels sont loin de leurs bases. Raison pour laquelle il propose des sites comme Hombori, Lalahoy, etc.
Il convient de préciser que les trois sites concernés par les travaux de construction sont notamment ceux de Likrar à Tombouctou ; Fafa et Inaggar à Gao. En tout cas, cette décision risque de faire grincer des dents au cas où les doléances de tous les mouvements armés ne sont pas prises en compte. Par ailleurs, il faut aussi noter que la commission chargée du cantonnement qui devra être composée de toutes les parties n’a toujours pas été mise en place. Ainsi, il semble que le démarrage du processus de cantonnement et du DDR risque de prendre plus de temps que prévu.