Comité de suivi de l’Accord : les auteurs de violation du cessez-le-feu menacés de sanctions

Par kibaru

La onzième session du Comité de Suivi de l’accord s’est tenue, le mercredi 21 septembre dernier, à Bamako. La dégradation de la situation sécuritaire à Kidal où des groupes armés rivaux s’affrontent depuis un certain temps, a particulièrement dominé les échanges. Dans le communiqué rendu public à l’issue des travaux, la Médiation internationale a exprimé sa profonde préoccupation sur les graves affrontements et leur poursuite sporadique dans la région de Kidal entre les mouvements signataires. A cet effet, elle a condamné ces violations du cessez-le feu et les entraves aux opérations humanitaires enregistrées sur le terrain, lesquelles portent gravement atteinte à l’esprit et à la lettre de l’Accord de Paix, signé par toutes les parties maliennes, le 15 mai et parachevé le 20 juin 2015.

Estimant que cette situation pourrait compromettre l’essence de l’accord au cas où elle perdurait, la Médiation a indiqué que la paix est un impératif incontournable pour la stabilité et la prospérité des pays de la zone sahélo-saharienne, confrontés actuellement à des défis majeurs dont le terrorisme et la criminalité transfrontalière qui hypothèquent lourdement l’avenir de toute la sous-région. Elle s’est également félicité des efforts déployés par le Haut représentant du Président de la République du Mali pour la mise en œuvre de l’Accord à l’effet d’identifier une solution diligente aux problèmes posés, et l’encourage à poursuivre son action.

Toutefois, elle a averti que les responsables à titre individuel ou collectif de la persistance d’entraves à la mise en œuvre de l’Accord, s’exposeront à des sanctions de la part de la communauté internationale. Celle-ci pourrait diligenter une enquête destinée à situer les responsabilités. Aussi, la Médiation internationale enjoint les parties concernées à résoudre leurs différends et leurs griefs par le dialogue, afin d’accélérer la mise en œuvre de l’Accord, en particulierles patrouilles mixtes et les autorités intérimaires. En outre, elle souligne la nécessité de concrétiser les dividendes de la paix au bénéfice des populations, durement affectées et lassées par cette crise.

La Médiation internationale exhorte en conséquence toutes les parties maliennes, à respecter pleinement leurs engagements et leurs responsabilités respectifs et demande, en particulier, au Gouvernement de prendre toutes les mesures nécessaire pour une mise en œuvre diligente de l’Accord.