Apparemment, les objectifs assignés à la commission spéciale récemment mise en place pour suivre les recommandations de la Conférence d’Entente Nationale (CEN) qui s’est tenue du 27 mars au 2 avril dernier, seront bientôt atteints. Ainsi, deux sous-commissions avaient été installées au sein de la commission spéciale pour se pencher sur les deux points de blocage qui n’avaient pas pu être tranchés par la CEN. Il s’agit de la question de l’Azawad et l’élaboration de la Charte pour la paix, l’unité et la réconciliation. De sources proches du dossier, le travail sera terminé avant le 20 juin prochain, coïncidant avec le deuxième anniversaire de la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali.
Toutefois, nos sources révèlent qu’un léger retard a été enregistré par rapport au délai imparti. En effet, selon le chronogramme qui avait été fixé d’un commun accord, les deux sous commissions à savoir « Rédaction de la Charte pour la Paix, l’Unité et la Réconciliation nationale » et « Elaboration d’une Cartographie des Terroirs » devaient rendre les conclusions de leurs travaux depuis le vendredi 26 mai dernier. Et le lendemain samedi 27 mai dernier, il était prévu de tenir une séance plénière.
Cependant, à ce jour, aucune de ces deux activités n’a été tenue. Il semble que certains groupes peinent à terminer leurs travaux. D’où le retard enregistré. Une situation qui pourrait également chambouler la date limite de la présentation de la conclusion générale des travaux.
Rappelons que selon le calendrier initiale, une fois la plénière terminée, c’est la phase des tournées à l’intérieur du pays comme à l’étranger qui va débuter pour partager avec les Maliens les résultats de ces consultations. Toutes ces initiatives doivent prendre fin avant le 20 juin prochain marquant l’an II de la signature de l’accord. Ainsi, à cette date, l’élaboration de la charte pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale doit être finalisée et la question de l’Azawad définitivement tranchée. Mais au regard du retard enregistré à ce jour, il sera difficile de respecter la date du 20 juin. D’autant que des voix continuent à s’élever pour dénoncer le caractère non-inclusif dans le choix des membres de la commission spéciale ainsi que ceux des sous-commissions. Les contestataires en veulent pour preuve que certains représentants de mouvements armés signataires sont présents dans de nombreux mécanismes de mise en œuvre de l’accord tels que le Comité de suivi de l’Accord (CSA) et ses sous-comités thématiques, la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) la Commission Nationale du Désarmement, de la Démobilisation et de la Réinsertion (CNDDR) la Commission Nationale d’Intégration (CNI), le Conseil National pour la Réforme du Secteur de la Sécurité (CNRSS) et bien d’autres. Par conséquent, ils demandent à ce que ces personnes soient remplacées par d’autres afin que tout le monde puisse participer pleinement à la mise en œuvre en œuvre de l’accord.