Après un don aux Burkinabé (lire ici), le 17 octobre, de pick-up, camions de transport à six roues motrices, camions de transport de 3,5 tonnes, dépanneuse, mitrailleuses de 12,7 mm, postes de transmission et du matériel de vie en campagne etc..., la France a remis du matériel aux forces du Niger le 27 octobre, toujours dans le cadre de la montée en puissance de la force du G5 Sahel. Il s'agit de treize pick-up Masstech et de quatre camions (VLRA et GBC).
La France, selon l'ambassade, "procèdera prochainement à de nouvelles livraisons de matériels au profit du bataillon nigérien du G5 Sahel, notamment du matériel de santé, mais aussi d’autres matériels orientés vers la lutte contre les engins explosifs et les mines, ainsi que des casques et gilets pare-balles, des appareils de vision nocturne, des moyens de transmission et du matériel de vie en campagne" (lire ici).
Mais lundi, c'est de New York qu'est venu un autre coup de pouce: Washington a promis une enveloppe de 60 millions de dollars pour l'initiative de sécurité au Sahel (lire ici le communiqué du DoS). L'annonce a été faite à l'Onu lors d'une rencontre montée par le ministre français des Affaires étrangères qui s'est investi dans le projet de la force du G5 Sahel et son financement.
Le geste mérite d'être signalé tant les réticences US sur ce projet sécuritaire en ont retardé la concrétisation. Pour autant, la force a besoin d'argent et de soutien aérien logistique que seuls Français et Américains (surtout) peuvent fournir. Certes la mort de 4 soldats US au Niger a changé la donne à Washington mais l'effort demandé par Jean-Yves Le Drian doit être concrétisé par tous ceux qui, à New York, ont salué le lancement de cette unité régionale de lutte contre le terrorisme.
Le G5 a calculé le coût de fonctionnement de sa force à 423 millions d'euros pour sa première année, mais certains pays se sont montrés partisans d'une révision à la baisse. La France, notamment, estime que ce budget peut être ramené à 250 millions d'euros. A ce jour, le financement du G5 Sahel n'est couvert qu'à hauteur de 108 millions, pour lui permettre notamment de se doter d'une compagnie mécanisée légère par bataillon, et de capacités d'observation, y compris de drones.
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