Dans une vidéo, l’otage Sophie Pétronin en appelle à Macron

Par kibaru

L’otage française Sophie Pétronin, détenue au Mali depuis plus de 20 mois, a appelé jeudi Emmanuel Macron à tenir ses engagements de protéger les Français, dans une vidéo où apparaît aussi l’otage colombienne Soeur Gloria, enlevée au Mali en 2017.

Dans une vidéo de 7 minutes, reçue mi-juin et que son comité de soutien (www.liberons-sophie.fr) a décidé de mettre en ligne jeudi, l’otage française
de 73 ans, regard fatigué et visage émacié, s’adresse d’abord à sa famille puis au chef de l’Etat.

D’une voix faible, la tête couverte d’un foulard, la travailleuse humanitaire originaire de Bordeaux s’adresse à Emmanuel Macron à qui elle rappelle ses engagements, pendant la campagne présidentielle, de protéger tous
les Français.

La septuagénaire qui, au moment de son enlèvement à Gao (nord Mali), le 24
décembre 2016, dirigeait une association d’aide aux orphelins, affirme
redouter de devenir une otage sacrifiée après avoir été une otage oubliée.

Elle demande également à son fils Sébastien Chadaud-Pétronin de venir la voir, en le rassurant sur sa sécurité.

Des gros plans sur son visage, les yeux emplis de larmes, alternent avec des plans plus larges, où elle apparaît visiblement affaiblie et malade.

La semaine dernière, Sébastien Chadaud-Pétronin avait appelé le gouvernement à l’aider à rendre visite à sa mère. Il a rencontré en début de semaine un conseiller spécial du ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le
Drian.

Le fils de l’otage a fait savoir à l’AFP que "le gouvernement n’était pas
opposé au fait" qu’il se rende sur place.

"C’est en train de s’organiser", a précisé Lionel Granouillac, neveu de
Sophie Pétronin et membre du comité de soutien, en rappelant "l’urgence" de
faire libérer l’otage au vu de son état de santé.

La vidéo montre également la religieuse franciscaine colombienne, Soeur
Gloria, également otage, qui aide à boire ou essuie délicatement le visage de
sa codétenue.
Dans la vidéo, Gloria Cecilia Narvaez Argoti, enlevée le 7 février 2017 à
Karangasso, près de Koutiala, dans le sud du Mali, en appelle également au
pape François pour sa libération.

AFP