Selon le rapport, les groupes ont usé de « tactiques complexes, de véhicules piégés conduits par des kamikazes, de bombes d’accotement et d’obus de mortier ».
Au cours de la même période, 16 Casques bleus de la Mission de l’ONU dans le pays (MINUSMA) ont été tués et 57 blessés.
Le rapport précise que le Mali est régulièrement confronté à des attaques contre ses forces de sécurité (armée, police et autres) menées par des groupes islamistes qui se sont installés dans le Nord du pays, profitant de la rébellion début 2012 du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, mouvement armé Touareg).
Ces groupes qui ont été en grande partie chassés à la suite d’une intervention militaire internationale (de la France en particulier), subsistent encore dans certaines zones, et n’hésitent pas à s’en prendre également aux forces étrangères présentes dans le pays.
En 2016, le Centre du Mali, longtemps épargné par les attaques armées, a été régulièrement touché. Le rapport indique aussi que près de 54 attaques terroristes ont été menées durant cette période. A cette situation s’ajoute aussi une destruction de matériels militaires de l’ONU à Gao. Par ailleurs, le rapport épingle les autorités qui n’ont pas encore déployé leurs services dans des localités relevant des régions de Kidal, Taoudéni Mopti, La MINUSMA déplore également l’insuffisance des moyens pour accomplir convenablement ses missions.
Le rapport évoque aussi de nombreux cas de violation de droits de l’homme qui vont des tortures à des violences sexuelles en passant par l’enrôlement des enfants-soldats, des enlèvements, des arrestations arbitraires, des privations de toutes sortes… Toujours, selon le rapport, les groupes armés signataires sont en partie responsables de cette situation.