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Diré (Tombouctou) : Le préfet adjoint libéré hier

Par kibaru
Véhicule du préfet de Diré enlevé

Le préfet adjoint de Diré, localité située dans la région de Tombouctou, non moins sous-préfet central de cette commune, Cheick Sidiya Coulibaly a été libéré hier samedi 20 juin. C’est en début de soirée qu’il a pu regagner Diré. On ignore encore les conditions de sa libération, tout compte fait cela a été rendu possible grâce à l’implication de ses proches, amis et collaborateurs. Toutefois, généralement lorsque ces individus enlèvent un administrateur, ils ne le libèrent qu’en échange d’une contrepartie, essentiellement financière. Il n’est donc pas exclu que cela soit le cas pour le préfet adjoint de Diré Cheick Sidiya Coulibaly.

Rappelons que ce dernier avait été enlevé le mercredi 17 juin dernier en compagnie du sous-préfet de Danga, Oumar Traoré et d’un autre travailleur au sein de la préfecture de Diré. Lequel a réussi à s’échapper en sautant du véhicule et en réussissant à se défaire des cordes avec lesquelles il était attaché. Dans sa fuite, il a été ciblé par les assaillants par des tirs à l’arme automatique qui ont blessé deux personnes dont un enfant qui a succombé à ses blessures.

Il convient de préciser que les ravisseurs avaient fait irruption dans les locaux de la préfecture de Diré à bord d’au moins trois véhicules équipés de mitrailleuse 12,7. Les assaillants étaient aussi armés individuellement. Ils ont emporté avec eux un véhicule de la préfecture de Diré. Selon nos sources, ils n’ont pas mis du temps avant de libérer le sous-préfet de Danga, Oumar  Traoré, habillé en civil. Ce dernier leur a affirmé qu’il n’était qu’un simple secrétaire et non un administrateur. Raison pour laquelle les assaillants l’ont libéré avant de lui indiquer le chemin menant vers Goundam. A noter aussi qu’une photo du véhicule de la préfecture, après avoir été enlevé, a été prise dans un endroit dont le paysage ressemble à celui des environs de Nianfunké, voire Soumpi. Ce n’était certainement pas vers le nord c’est-à-dire les zones désertiques comme Ber, Taoudenit, etc. Signalons que les responsables des différents syndicats ont salué ce dénouement heureux tout en remerciant ceux qui se sont impliqués pour son obtention.

Depuis un certain temps, les administrateurs sont la cible d’enlèvements très souvent commis par des individus à la recherche du gain facile même si leur mode opératoire ressemble clairement à celui généralement utilisé par les djihadistes. On se souvient qu’au mois de mai dernier, le préfet de Gourma Rharous, Drissa Sanogo, toujours dans la région de Tombouctou avait été enlevé pour une affaire sûrement liée aux contentieux électoraux dans la zone. Un enlèvement qui vient s’ajouter à du sous-préfet de Farako (Ségou), Aly Cissé qui est aux mains de ses ravisseurs depuis décembre 2019. Face à cette situation, les syndicats de l’administration avaient même plusieurs fois demandé à leurs adhérents d’évider les zones d’insécurité en dépit des consignes données par les autorités.