Le campement d’Oubdar, situé à quelques kilomètres de Bamba (cercle de Bourem) fait face depuis quelques temps à une vague des réfugiés maliens de retour d’Algérie. Ainsi, ils sont près de 1000 à avoir effectué le chemin du retour de façon spontanée et volontaire depuis la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation le 20 juin dernier.
Rien que durant ces deux jours, environ dix ménages sont rentrés pour s’installer dans le campement d’Oubdar. Ces désormais ex-réfugiés sont confrontés à un véritable problème vu qu’en Algérie, ils n’ont pas eu la chance d’être recensés par le HCR et le CICR comme des réfugiés. De ce fait, une fois rentrés, ils sont livrés à eux-mêmes.
C’est le gouvernement de ce pays qui s’occupait entièrement de leur prise en charge. De plus, la localité où ils viennent d’échouer est dépourvue de services sociaux de base. Même l’accès à l’eau devient un véritable parcours du combattant. Une situation qui crée même des tensions entre les communautés très souvent gérées par les sages de la localité. Pourtant, l’Etat malien et même des organisations humanitaires ont plusieurs fois reconnu que des Maliens – environ 2500 – ayant fui la crise sécuritaire dans leur pays sont bien arrivés en Algérie. Le seul hic c’est qu’aucun acte n’a été posé à leur endroit. Aujourd’hui, que l’on parle de plus en plus des conditions de rapatriement volontaire et organisé des Maliens réfugiés dans les pays limitrophes, le cas de ceux rentrés d’Algérie mérite également une attention particulière. Surtout que parmi eux, beaucoup pensent déjà à retourner en Algérie. D’ici avant que cette décision ne soit effective, ils espèrent que des mesures seront pour l’amélioration de leurs conditions.