Au Mali, l’enquête sur l’enlèvement dans la nuit du mardi à mercredi d’une religieuse colombienne répondant au nom de Gloria Cecilia Narvaez Argoti progresse. Ainsi, deux suspects qui étaient des conducteurs de l’ambulance qui a servi à son rapt ont été arrêtés hier mercredi. La religieuse avait été kidnappée, dans une paroisse au village de Karangasso, dans le cercle de Koutiala, localité située à moins de 400 km au sud-est de Bamako, vers la frontière burkinabé, par des individus armés non identifiés.
Bien que la piste terroriste semble la plus plausible malgré l’absence de revendication, aucune thèse n’est écartés. En effet, cette quinquagénaire de la congrégation franciscaine qui vivait au Mali depuis une dizaine d’année, a été enlevée par des hommes armés en moto. Lesquels ont pris la fuite avec elle dans une ambulance qui appartenait à la paroisse. De sources dignes de foi, les ravisseurs ont d’abord demandé aux occupants de la paroisse de leur donner les biens qu’ils détenaient. Mais c’est après le refus d’obtempérer des religieuses que la ressortissante colombienne a été enlevée. Les assaillants ont fait quelques distances avec elle avant de se débarrasser de l’ambulance de la paroisse pour reprendre leurs motos.
Selon des témoins oculaires, les religieuses étaient au nombre de quatre, dont deux Colombiennes et deux Burkinabé.
Les évêques sont mobilisés "pour obtenir des informations", a déclaré le secrétaire général de la conférence épiscopale du Mali, Edmond Dembélé, cité par l'agence Fides, sans plus de détail.
L'armée malienne est toujours aux trousses des ravisseurs de l’otage colombienne qui auraient pris la direction de Kouri, vers la frontière du Burkina Faso. Les forces de sécurité de ce pays voisin du Mali sont aussi en alerte.
Le sud du Mali, où la Colombienne a été enlevée, a connu des attaques terroristes, aux frontières avec la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso, après celles survenues dans le nord et le centre du pays.