Les faits sont survenus, le mercredi 25 mars dernier, aux environs de 16 heures. Le chef de file de l’opposition malienne, candidat aux législatives du 29 mars prochain, Soumaïla Cissé et sa délégation ont été enlevés par des individus soupçonnés d’être proche du chef de la katiba Macina, le prédicateur radical Amadou Koufa. Le rapt serait survenu entre les localités de Saraféré et Koumaira, distantes de 20 km, dans le cercle de Niafunké, région de Tombouctou.
Selon des informations, la délégation était composée de 11 personnes à bord de deux véhicules. Les assaillants ont libéré 5 membres de la délégation dont le garde du corps du candidat, Mohamed Cissé décédé des suites de ses blessures par balle. On compte également deux autres blessés par balle à savoir Amadou Yattara et Bouri Daou, mais leurs blessures ne suscitent pas de grandes inquiétudes. Ils ont quand même pu rejoindre le CSCOM de Niafunké.
Le candidat en compagnie d’autres membres de sa délégation sont toujours aux mains des ravisseurs qui seraient proches d’Amadou Koufa. D’ailleurs, ce vendredi, des messages vocaux ont été envoyés à travers le réseau social « Whatsapp » où des proches de ce dernier revendique le rapt. Ils disent que le candidat se trouve en bonne santé et qu’ils n’ont aucune intention de le maltraiter.
Toutefois, en échange de sa libération, ils demandent la relaxe de certains des leurs détenus dans les prisons maliennes et le paiement d’une rançon dont le montant n’a pas été déterminé. Il y a lieu de reconnaitre que ces revendications sont à prendre au sérieux puisque cette zone de Niafunké est connue pour être celle où opèrent les hommes de mains de Koufa.
Il faut aussi noter que ces élections législatives prévues le 29 mars prochain se tiendront dans un contexte marqué par une insécurité qui sévit dans de nombreuses localités du Nord et du Centre du pays. A cette situation s’ajoute la crainte liée à la propagation de la pandémie du Coronavirus dont le Mali qui était jusque-là épargné compte désormais 11 cas révélés en 72 heures. Le rapt de Soumaïla Cissé pourrait être une grosse prise pour les ravisseurs dans la mesure où il est pressenti pour remplacer le président IBK à l’issue de son mandat en 2023. Soumaïla Cissé a été ministre puis candidat depuis de nombreuses années au Mali à la présidentielle dont il a été dauphin à deux reprises du président IBK en 2013 et 2018. Ses partisasns ont déjà constitué une cellule de crise en vue de le retrouver sain et sauf.