La MINUSMA ferme ses derniers camps et quitte le Mali Des manœuvres diplomatiques au Mali

Faute d’avancées : L’ONU menace de sanctionner les parties maliennes d’ici fin mars

Par kibaru

Le Conseil de sécurité des Nations unies a accordé mercredi jusqu’à fin mars aux parties maliennes pour montrer des avancées dans l’application de l’accord de paix signé en 2015 faute de quoi elles s’exposeront à des sanctions pour obstruction.

Les quinze membres du Conseil ont adopté une déclaration, préparée par la France, qui a « exprimé un sentiment partagé d’impatience concernant les retards persistants » dans la concrétisation de l’accord.

Ils ont « l’intention de surveiller la situation de près et de réagir avec les actions appropriées si les parties devaient ne pas respecter leurs engagements » d’ici fin mars.

Le gouvernement et deux groupes armés –la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion) et la Plateforme des mouvements du 14 juin 2014 (pro gouvernementaux)– ont accepté la semaine dernière que l’ONG Carter Center agisse comme observateur indépendant.

Le Conseil de sécurité a évoqué « un besoin pressant de fournir aux populations du nord et d’autres régions du Mali des dividendes tangibles et visibles de la paix » avant les élections prévues cette année.

Lors de cette réunion à New York, l’ambassadrice des Etats-Unis auprès de l’ONU Nikki Haley a affirmé au ministre malien des Affaires étrangères Tiéman Hubert Coulibaly que son pays se trouvait à un « moment charnière ».

Respecter l’accord de 2015 et mener des élections réussies est « crucial pour poursuivre la transition politique du Mali », a indiqué la représentation américaine dans un communiqué.

Un régime général de sanctions a été adopté par le Conseil en septembre face au risque d’effondrement de l’accord de paix. De larges pans du pays restent en proie aux combats et les Casques bleus de la MINUSMA continuent d’être attaqués.

Le Conseil peut décréter une interdiction mondiale de visas et geler les avoirs de n’importe quel citoyen malien considéré comme entravant la paix.

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a annoncé mardi la constitution d’une commission d’enquête internationale sur de graves infractions aux droits de l’homme depuis 2012. Son rapport doit être rendu d’ici un an.

Avec Le Figaro