La semaine dernière a été très meurtrière au Mali, notamment dans le centre du pays confronté attaques et aux violences communautaires. On dénombre au moins plus d’une vingtaine de personnes tuées dont des militaires, des civils y compris des assaillants. Sans compter des localités toujours sous pression des assaillants.
En effet, déjà, le mardi dernier c’est un camp militaire qui a été visé à Sokoura, dans le cercle de Bankass, région de Mopti. Au cours de cette attaque, au moins 9 militaires ont été tués et 3 autres blessés. De sources officielles indiquent aussi que 13 assaillants ont été abattus.
Un renfort dépêché sur les lieux a été la cible d’une embuscade causant la mort d’au moins 3 militaires et une dizaine d’autres blessés. Par ailleurs, un bus à bord duquel se trouvaient plusieurs civils se rendant à la foire hebdomadaire de Bankass et qui suivait le renfort de l’armée a également fait les frais de cette embuscade. Ainsi, 12 d’entre eux parmi lesquels des femmes et( des enfants ont été tués.
Cette situation intervient alors que la localité de Farabougou, dans la région de Ségou est depuis quelques semaines assiégées par des assaillants. Tous les accès menant à cette localité ont été coupés et l’armée n’arrivent pas à y entrer ni à y mener un raid aérien de peur de faire des victimes parmi les civils. Il semblerait que ce soit en représailles à des enlèvements survenus quelques jours plus tôt.
Ajoutons que ces faits surviennent alors que la polémique ne cesse d’enfler sur l’échange de détenus qui a vu plus de deux cents prisonniers dont des djihadistes libérés le 8 octobre dernier en échange de Soumaïla Cissé et trois otages occidentaux. D’aucuns se posent la question à savoir si les prisonniers libérés récemment ont pris part à cette recrudescence des assauts observés ces jours-ci.