C’est hier mardi 31 mai, qu’ont pris fin, à Alger, les consultations des parties signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali à l’initiative du chef de file de la médiation, l’Algérie. Cette rencontre visait à impulser une nouvelle dynamique au processus de paix qui a déjà accusé un grand retard. Ainsi, la CMA et la Plateforme ont lancé un appel pressant en faveur de la mise en place des autorités intérimaires comme le prévoit l’Accord.
Apparemment, c’est un nouveau pas qui vient d’être franchi dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord. Signalons qu’en prélude au démarrage des travaux de la neuvième session du comité de suivi de l’Accord, le chef de file de la médiation, l’Algérie, avait souhaité rencontrer toutes les parties afin de lever les obstacles qui ralentissaient les progrès du processus de paix.
Ainsi, plus d’un an après la signature de ce document, aucune avancée notoire n’a été constatée. Mis à part, le respect du cessez-le-feu, car aucun affrontement n’a été signalé entre groupes armés, le gouvernement et ces derniers ne parlaient pas du tout le même langage. Une situation exacerbée par le non-respect de la disposition de l’accord liée à la mise en place des autorités intérimaires.
Cette lenteur a poussé les mouvements armés à annoncer la suspension de leur participation aux travaux du sous-comité politico-institutionnel. C’est donc en vue de sauver le processus d’un éventuel échec en raison de la rupture du dialogue que les parties ont de nouveau été convoquées à Alger avant la reprise des travaux du comité de suivi. C’est dans ce cadre qu’initialement prévue les 30 et 31 mai dernier, la neuvième session ne reprendra ses travaux que les 3 et 4 juin. Un report destiné à faire en sorte que les travaux se déroulent plus sereinement dans l’espoir que le gouvernement viendra avec une proposition concrète relative à la mise en place des autorités intérimaires.
Dans une déclaration faite à la clôture des consultations à Alger, le représentant de la CMA a indiqué que cette disposition au-delà du fait qu’elle implique toutes les parties concernées permettra aux acteurs de veiller à la gestion des affaires sécuritaires et administratives pour une durée de deux ans en vue de préparer l'organisation des élections de proximité.
Quant au représentant de la Plateforme, tout en déplorant la lenteur de la mise en œuvre de l’accord, il a indiqué que le point relatif à l’installation des autorités intérimaires était prévu deux à trois mois après la signature de l’accord.
En tout cas, tous ont convenu de la nécessité d’aller vite dans la mise en œuvre de l’accord. Cette voie semble la seule censée ramener la paix dans le nord du Mali puisque les parties travailleront ensemble. Cette lenteur observée dans la mise en œuvre de ce document ne favorise que les ennemis de la paix qui font régner la terreur dans plusieurs localités du nord du pays à travers des attaques terroristes meurtrières qui n’épargnent personne. Ainsi, la prochaine session du comité de suivi de l’accord sera décisive pour la suite des évènements.