L’annonce a été faite au cours de la visite effectuée, le mardi 1er août dernier, au Mali par la ministre française des Armées, Florence Parly et son homologue allemande en charge de la défense, Ursula von der Leyen. Une visite, rappelons-le, qui s’inscrit dans le cadre d’une tournée que les deux personnalités mènent dans certains Etats du Sahel.
C’est ainsi que la ministre française des Armées, Florence Parly a annoncé qu’en octobre prochain une conférence des donateurs sera organisée à Berlin en vue de trouver le financement nécessaire à l’opérationnalisation de la force conjointe du G5 Sahel. Constituée pour un départ de 5000 soldats issus des armées maliennes, mauritaniennes, burkinabé, nigériens et tchadiens, le principal poste de commandement de cette force sera basé à Sévaré sous la direction du Général de brigade, Didier Dacko. En outre, elle sera également composée de trois autres postes de commandement secondaire qui seront déployés dans les secteurs suivants : secteur ouest : Mali-Mauritanie ; secteur Est : Tchad-Niger et secteur centre à Niamey : Mali-Burkina-Niger. A terme, cette force conjointe devrait être constituée de 10.000 hommes.
La phase de « première capacité opérationnelle » (IOC) est prévue au mois de septembre prochain, avec une première opération de la force conjointe G5 Sahel menée depuis le PC de Niamey en octobre. La pleine capacité opérationnelle de cette force est attendue au mois de janvier 2018.
S’agissant de son financement, pour un départ, elle sera dotée d’un montant de 5 millions d’euros. L’Union européenne s’est engagée à la soutenir à hauteur de 50 millions d’euros. Quant à la France, elle a promis une contribution de 8 millions d’euros d’ici la fin de cette année. A noter que chacun des Etats membres mettra la main à la poche en déboursant la somme de 10 millions d’euros chacun. Toutefois, on est encore très loin des 423 millions d’euros estimés nécessaires pour le financement de cette force. C’est dans ce cadre que la Résolution 2359 du Conseil de sécurité de l’ONU saluant le déploiement de cette force, a prévu une conférence des donateurs pour combler le gap. Ainsi, lors de sa récente visite au Mali, la ministre française des Armées, Florence Parly a annoncé la tenue de cette rencontre au mois d’octobre prochain, à Berlin. A noter que certains partenaires comme l’Espagne, l’Italie, des pays du Golf ont fait part de leur intention à financer l’opérationnalisation de cette force conjointe du G5 Sahel.
Il convient de rappeler que cette volonté d’aider à la montée en puissance de la force conjointe du G5 Sahel a été réaffirmée par le président Emmanuel Macron au cours du Conseil franco-allemand, tenu à Paris le 13 juillet dernier. De même qu’il avait été question du lancement d’une initiative dénommée « Alliance pour le Sahel » destinée à mobiliser des partenaires et des bailleurs de fonds pour soutenir le développement des Etats membres de cet espace à travers des projets structurants et innovants.