Frontière algéro-malienne: Vers la mise en place des patrouilles mixtes

Par kibaru

La ville de l’Adrar au sud de l’Algérie a abrité le lundi 30 janvier dernier à une  réunion entre les gouverneurs des régions du sud de l’Algérie et ceux du Nord du Mali en l’occurrence (Kidal, Taoudénit et Menaka). Une rencontre qui entre dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations du dernier Comité Bilatéral Frontalier en juin 2016.

De sources sécuritaires, les deux parties ont convenu sur la nécessité de renforcer la sécurité afin de mettre en œuvre les projets communs visant des secteurs vitaux, tels que la santé, l’agriculture, les ressources en eau, le tourisme, l’éducation, la formation professionnelle, les échanges commerciaux et les affaires religieuses.

Pour ce faire, l’idée de patrouilles mixtes le long de la frontière entre les armées algériennes et maliennes a été évoquée. Une décision qui intervient après la nette détérioration de la situation sécuritaire observée récemment dans plusieurs localités du Nord du Mali. Cela, malgré la présence des casques bleus de la MINUSMA et des soldats français de l’Opération Barkhane.

Les deux parties ont convenu de coordonner leurs actions pour déjouer les tentatives des terroristes et des contrebandiers visant à faire régner un climat de terreur dans ces régions. Il s’agit d’éviter que des individus armés malintentionnés face des incursions de part et d’autre ou se servent de ces territoires comme bases de repli. Ces actions vont entre autres, des échanges de renseignements au lancement des patrouilles conjointes pour sécuriser la frontière algéro-malienne longue de 1360 km.

Il faut dire que la relation entre les deux pays a connu une très grande amélioration après une période de froid. C’est ainsi que le Président IBK a effectué de nombreux séjours en Algérie depuis sa prise de fonction. Ce pays a d’ailleurs abrité les différentes sessions des pourparlers inter-Maliens qui ont abouti à la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. A cette situation s’ajoute le fait que pour la première fois la grande commission mixte entre les deux pays a été élevée au rang des Premiers ministres maliens et algériens.