Au moins cinq soldats nigériens et trois soldats américains ont été tués mercredi dans une embuscade dans le sud-ouest du Niger, à proximité de la frontière avec le Mali.
Cinq membres des forces spéciales américaines (Bérets verts) ont été attaqués lors d'une patrouille de routine dans une zone notoirement fréquentée par Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le groupe Etat islamique, a confirmé un responsable américain à Reuters. Mais les assaillants restent pour le moment inconnus.
Dans un communiqué diffusé jeudi, le commandement des forces américaines en Afrique a confirmé que trois soldats américains avaient péri dans l'embuscade. Les deux blessés ont été évacués vers un hôpital militaire en Allemagne et leur état est stable, précise l'AfriCom.
Donald Trump a été informé des opérations par le secrétaire général de la Maison blanche, John Kelly.
L'armée américaine dispose de centaines d'hommes déployés dans la région du Sahel, notamment dans une base aérienne à Agadez, dans le nord du Niger. Les forces américaines jouent notamment un rôle de conseil et d'entraînement auprès des forces nigériennes, en particulier en matière de renseignement et de surveillance.
Soutenues par des soldats occidentaux, les forces armées des pays du Sahel ont récemment intensifié leurs efforts pour contrer les groupes djihadistes occupant la région désertique.
Une nouvelle faction djihadiste, qui clame le nom d'État islamique dans le Grand Sahara, dirigé par un ancien cadre de Al-Mourabitoune, Adnan Abu Al-Wali Sahraoui, a revendiqué certaines des attaques dans la zone. Les hommes de ce dernier sont soupçonnés d’avoir commis d’autres attaques en terre malienne, notamment dans la région de Ménaka dont certaines localités sont frontalières au Niger.
A plusieurs reprises, les combattants du Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA) de Moussa Ag Acharatoumane ont repoussé des attaques perpétrées par les éléments se réclamant proches d’Adnan Abu Al-Wali Sahraoui.