La MINUSMA ferme ses derniers camps et quitte le Mali Des manœuvres diplomatiques au Mali

Gao : Deux soldats tués dans une attaque complexe à Tarkint

Par kibaru

Les faits se sont produits, hier mardi, tôt le matin, à Tarkint, dans la région de Gao. Selon un communiqué du ministère de la Défense, deux membres des Forces armées maliennes (FAMa) ont été tués et dix autres blessés dans une attaque «complexe» contre une base militaire à Tarkint

Comme lors de l’assaut contre la base de la MINUSMA à Aguelhoc, le 20 janvier dernier, cette attaque à Tarkint a impliqué l’usage d’un "voiture piégée". Signalons que Tarkint est une localité située à environ 140 km au nord de Gao.

L'incident survient après une série d'attentats à la bombe contre les forces de sécurité ces derniers jours.

Le 28 janvier, à Toyé, dans la région de Ségou, un véhicule des forces armées a été touché par une bombe placée sur la route, tuant un gendarme et en blessant deux autres.
Les forces de sécurité basées à Toyé ont aussi perdu un élément, le 21 janvier, plus un véhicule enlevé par les assaillants au cours d’une attaque revendiqué par le JNIM.

Le 28 janvier, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (JNIM) a déclaré dans un communiqué qu'il était responsable de deux attentats à la bombe perpétrés le 24 janvier contre des forces maliennes. Il a précisé que le premier attentat avait détruit un véhicule entre Boni et Nokara dans la région de Mopti. La deuxième a détruit un véhicule de garde près de Boni.

Rappelons que dans son dernier rapport trimestriel de l’an 2018 sur la situation au Mali, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a souligné la croissance continue des attaques à l'aide d'engins explosifs improvisés.

«Le nombre d'attaques de ce type a augmenté régulièrement depuis janvier 2018 pour atteindre 192, alors qu'il n'y en avait eu que 124 pendant la même période en 2017», selon le rapport.

Guterres a déclaré que plus de la moitié des attaques des groupes armés visaient les forces de sécurité maliennes, en particulier dans la région centrale de Mopti et à Tombouctou et Gao au nord.

Le 25 janvier, deux soldats de la paix des Nations Unies originaires du Sri Lanka ont été tués et six autres blessés dans un attentat à la bombe près de Douentza, dans la région de Mopti, dans le centre du Mali, a annoncé la Mission américaine au Mali (Minusma).

Cinq jours auparavant, des hommes armés avaient tué 10 soldats de la paix tchadiens et en avaient blessé au moins 25 autres lors d’une attaque contre un camp américain à Aguelhok, dans le nord du Mali, le 20 janvier. Les deux attaques contre des soldats de la paix ont été revendiquées par JNIM.

Signalons que l'insurrection s'est progressivement étendue aux régions centrales et méridionales du Mali et aux frontières avec le Burkina Faso et le Niger voisins.