Depuis, ce matin, la Cité des Askia est en pleine effervescence. Pour cause des jeunes issus des forces d’autodéfense battent le pavé pour réclamer leur prise en compte dans le processus de cantonnement. En fait, ils dénoncent la nouvelle règle pour les combattants désireux d’être cantonnés. Rappelons que selon les Nations Unies, est considéré comme combattant tout individu disposant d’une arme soit individuellement soit collectivement. Toute chose qui exclut de facto tout présumé combattant désarmé.
Or, ce que dénoncent ces jeunes c’est le fait d’avoir été contraints par les militaires français de l’Opération Serval après la libération de la ville en 2013 de livrer toutes les armes dont ils disposaient. C’est ainsi que cette opération s’est déroulée devant les notables de la ville. Par conséquent, ces jeunes demandent à être pris en compte dans ce processus afin de s’échapper du chômage qui sévit considérablement dans cette partie du territoire malien. Selon eux, les recrutements opérés par les ONG et d’autres organismes ne sont pas suffisants pour couvrir tous les besoins.
Il faut noter qu’au lendemain de l’occupation des régions du nord en 2012, tous les services de l’Etat avaient plié bagage laissant ces populations livrées à elles-mêmes. C’est ainsi que des jeunes se sont organisés pour créer des forces d’autodéfense afin de sécuriser les personnes et leurs biens. Les exclure du processus pourrait s’avérer extrêmement dangereux pour le retour de la paix, car ils risquent de devenir des proies faciles pour les groupes hostiles.