Cette attaque a visé lundi 15 mars dernier une patrouille de l’armée malienne qui assurait une relève entre Tessit et Lellehoye, dans le cercle d’Ansongo, région de Gao. Les militaires qui étaient à bord de plusieurs véhicules sont tombés dans une embuscade tendue par des éléments soupçonnés d’être issus de l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS).
Le bilan est sans appel dans la mesure où il a été établi officiellement la mort de 33 militaires et 14 autres ont été blessés. Certains n’excluent pas le fait que le bilan soit beaucoup plus lourd. On déplore aussi des dégâts matériels dans la mesure où des véhicules militaires ont été détruits. Le communiqué rendu public par l’Etat-major des armées pour la circonstance a fait état de la neutralisation d’une vingtaine d’assaillants.
A noter que c’est la plus grave attaque contre l’armée durant l’année en cours. Elle avait perdu une dizaine d’autres éléments dans une attaque perpétrées contre le poste de sécurité de Boni, entre Hombori et Douentza, dans la région de Mopti, au début du mois de février dernier. L’attaque survenue près de Tessit a été favorisée par le fait que depuis un certain temps, il a été constaté que la garde a quelque peu baissé sur les éléments de l’EIGS.
Lesquels se sont faits oublier par le fait que depuis un certain temps, les efforts ont surtout été concentré sur le JNIM. De plus, les militaires avaient choisi une piste très marécageuse plutôt que le fleuve dont la traversée est devenue très difficile après l’incendie du bac par les éléments de l’EIGS. Une stratégie mise en place par ces derniers pour mieux combattre le JNIM dans le Gourma évitant que celui-ci ne puisse avoir du renfort en provenance du Haoussa.