De sources dignes de foi, le Commandant Mohamed Ag Oulamene, Coordinateur militaire a finalement succombé à ses blessures, hier mercredi, à Gao. Il avait été grièvement touché par balles, le vendredi 10 février dernier, à Ansongho, localité située à une soixantaine de kilomètres de Gao sur la route du Niger. Deux individus armés non identifiés roulant sur une moto ont ouvert le feu sur cet officier malien alors qu’il était tranquillement assis devant son domicile. Il avait été évacué par hélicoptère à Gao. Malheureusement, il n’a pas pu s’en tirer.
Bien que cet acte n’ait pas été revendiqué, le mode opératoire est similaire à celui généralement utilisé par les terroristes d’Al-Mourabitoune très présents dans cette zone. On se rappelle que ces derniers avaient été à l’origine de l’attentat-suicide meurtrier qui a visé le camp du MOC à Gao, le mercredi 18 janvier dernier, faisant des dizaines de morts et des blessés. Aussi, ce n’est pas la première fois, qu’un officier malien participant au processus de paix est pris pour cible. En mai dernier, c’est le directeur de la zone de santé de Kidal, basé à Gao qui a été abattu devant son domicile. S’y ajoute que la localité d’Ansongho a déjà été visée par une attaque contre un camp militaire, au début du mois dernier, faisant cinq soldats tués et des blessés. Sans compter la découverte de plusieurs engins explosifs.
Par ailleurs, il convient de noter que le Commandant Mohamed Ag Oulamene est un Imgad, principale composante ethnique du GATIA dont il serait très proche.