La commune de Gossi fait face à une situation humanitaire plus que grave depuis un certain temps. Un fait causé par les affrontements meurtriers auxquels se livrent le JNIM et l’EIGS pour le contrôle du Gourma. S’y ajoutent les opérations militaires de la force française qui semblent donner un net avantage aux éléments du JNIM malmenés par ceux de l’EIGS.
Avec cette situation, la commune de Gossi commence sérieusement à souffrir de la faiblesse de sa capacité d’accueil. Parmi les différents sites qui accueillent ces milliers de déplacés internes figurententre autres Hanfa, Lohordi, Gantouré, Boulikissi, Tinassamame, Eknewane, Tinordane, Abindiri, Gandafabou, Tintabakate, Tatakarate, Diaye, Tinanou.
Afin de regagner ces endroits, ces personnes en détresse se déplacent à dos d'ânes, à dos de chameaux et parfois même à pied. Le moindre que l’on puisse dire c’est qu’elles sont besoin de plusieurs appuis qui ne peuvent être fournis que par l’Etat et ses partenaires. En plus de l’assistance alimentaire et humanitaire, il leur faut aussi la sécurité.
Signalons que ces déplacés fuient les violences dans le dénuement le plus total abandonnant tout derrière eux. Les arrivées sont enregistrées presque tous les jours dans cette partie du Gourma non loin de la frontière burkinabé où les affrontements entre ces deux groupes se poursuivent. Déjà, il n’y a presque plus de vie dans plusieurs localités. Outre les citoyens venant de l’intérieur, cette commune enregistre aussi les arrivées de rapatriés des camps de réfugiés au Burkina Faso. Eux également sont pris entre deux feux puisqu’en plus des incursions, il y a aussi des opérations militaires.