Des forces du Congrès pour la Justice dans l’Azawad (CJA) de Azarock Ag Inaborchad, ont procédé à la fermeture des routes principales menant vers ses positions. Ce, à travers des unités militaires mobiles dans les zones qu’il contrôle. Des manœuvres militaires qui ont été étendues sur des points de contrôle de Gargando, Razelma ainsi que d’autres localités.
Ces unités ont même empêché une mission des organisations humanitaires d’accéder dans certains villages voisins pour protester contre ce qu'elles considèrent comme une politique d’exclusion et le non respect du principe d’inclusion prôné par l’esprit et la lettre de l’accord pour la paix et la réconciliation.
Ajoutant : « Nous ne laisserons passer aucune mission qu’elle soit gouvernementale ou privée jusqu’à ce que tout le monde sache que nous contrôlons des localités qui ne peuvent pas être ignorées au Nord du Mali ».
Les unités du CJA ont contraint une équipe mobile du CICR, hier mardi, à faire un demi-tour près de Goundam, localité située à 100 km à l’Ouest de Tombouctou. Ladite équipe se dirigeait vers les localités de Gargando contrôlée par ledit mouvement qui prétend pouvoir apporter des aides humanitaires aux populations locales.
Pour sa part, le président du Conseil supérieur des Kel Razzaf, Mohamed Ali Ag Mattahel a condamné fermement cette pratique et l’a décrite dans un communiqué qui nous est parvenu comme une entrave aux activités humanitaires destinées aux plus démunis. Avant d’inviter tous les acteurs au respect scrupuleux des principes fondamentaux et universels des interventions à caractère humanitaire.
Il convient de rappeler que le Conseil supérieur des Kel Razzaf est une grande composante ethnique présente dans de nombreuses localités au Nord du Mali. Et son président, Mohamed Ali Ag Mattahil était considéré comme très proche du Mouvement national de libération de l’Azawad dont il présidait le bureau à Nouakchott. Avant de fonder le Conseil et qu’il ne soit désigné comme président.
