Avec la crise qui a secoué le Nord du pays en janvier 2012, le braconnage a pris une ampleur considérable. Parmi les victimes de ceux qui se livrent à cette pratique illicite, figurent en première place, les éléphants. Ainsi, dans le Gourma, cette espèce est quasiment en voie de disparition. Alors qu’on comptait plus d’un millier dans cette zone, aujourd’hui, ils ne sont que quelques centaines.
En 2015, plus de 80 éléphants ont été abattus par les braconniers dans cette zone. Rien que depuis janvier 2016, ce sont plus de 16 d’entre eux qui ont été tués et dépourvus de leurs défenses.
La situation de ces bêtes est donc très inquiétante, car si ce rythme se poursuit, une extinction de ces espèces dans cette partie du territoire malien n’est pas à exclure. Rappelons que les éléphants du Mali sont les derniers représentants habituels d’une faune qui s’étendait autrefois dans tout le Sahel.
Ce sont les éléphants qui entreprennent la plus longue migration annuelle et qui vivent le plus au nord du continent. Ces animaux majestueux pourraient disparaitre d’ici trois ans si rien n’est fait. Ils font désormais partie du patrimoine national du Mali.
Il convient donc de tout mettre en œuvre pour les sauver. Pour cela, l’implication de certaines forces notamment celles de la MINUSMA qui ont une composante chargée de la sauvegarde de la faune et de la flore est également nécessaire. Il faudrait également penser à une reconversion des braconniers afin qu’ils ne se livrent plus à de tels crimes. Car aujourd’hui, tout le monde est conscient que malgré les sanctions brandies à leur encontre, ils ne cessent de faire de nouvelles victimes.
Massiré DIOP