Dans un communiqué rendu public, le groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans (JNIM) a revendiqué l’attaque d’hier perpétrée contre une patrouille conjointe de la MINUMSA et de l’armée malienne.
Selon ce groupe dirigé par Iyad Ag Ghali, l’attaque qui s’est produite à environ 30 km de Ménaka a causé la mort de 5 soldats et la blessure de 16 autres. Il prétend aussi avoir détruit ou saisi du matériel militaire. Pour lui, les assaillants sont allés au contact des soldats avant d’ouvrir le feu sur eux. Des échanges de tirs qui auraient duré un tour d’horloge.
Pourtant, des sources émanant de l’armée malienne et de la MINUSMA ont affirmé que le bilan de cette attaque faisait état de 4 soldats tués dont 3 casques bleus nigériens et 1 militaire malien. Elles ont également déploré la blessure de 17 soldats dont 15 casques bleus nigériens et 2 militaires maliens. Toutefois, le groupe djihadiste a aussi confirmé l’information selon laquelle il aurait subi des pertes en déclarant la mort de 2 de ses éléments répondant aux noms de Idriss Al-Ansari et Abdallah Al-Ansari. Sûrement des noms de guerre montrant qu’ils sont bel et bien membres du JNIM d’Iyad AG Ghali. Par ailleurs, le groupe a également revendiqué l’attaque du convoi de la MINUSMA sur l’axe Bambara Maoudé-Douentza tuant un casque bleu burkinabé et blessant 3 autres.
Il convient de signaler que l’attaque perpétrée dans la région de Ménaka par ce groupe allié d’AQMI parait tout de même un peu étrange. En ce sens que celle-ci est surtout la zone de prédilection des éléments proches d’Adnan Abou Al-Walid Al-Sahraoui, autoproclamé Chef de l’Etat islamique au Grand Sahara. Cette situation pourrait démontrer deux cas de figure. Le premier c’est qu’il n’est pas exclu que les deux organisations puissent collaborer dans le cadre de l’exécution d’une attaque. Si cette collaboration n’est pas avérée alors cela voudrait dire que le JNIM entend prouver à Daesch qu’il est capable de mener des attaques jusqu’au-delà de ses propres bases.