Cela fait quatre ans que les enfants de plusieurs localités du nord du pays sont toujours privés de scolarité. Cette situation est due à l’insécurité grandissante qui prévaut encore dans cette partie du territoire malien.
En effet, depuis le déclenchement de la rébellion de 2012, les enfants n’arrivent toujours pas à reprendre le chemin de l’école. La situation est encore plus dramatique à Kidal. Malgré l’ouverture symbolique des classes pour l’année scolaire précédente en l’absence des représentants de l’Etat malien, de nombreuses écoles sont toujours fermées. Certains enseignants refusent toujours de regagner leur poste à cause l’insécurité et des retards de paiement de leur prime.
Pourtant, des initiatives de manquent pas. Parmi celles-ci, l’USAID a récemment organisé des cours de rattrapage scolaire en faveur de 1000 élèves de la région de Kidal. Ces cours de vacances permettront aux élèves d’achever le programme standard et de faciliter leur transition vers la prochaine année scolaire. Du coup, ces élèves se voient offrir l'opportunité des cours académiques, alors que cela n'avait plus été le cas depuis quatre ans du fait de l'insécurité dans cette partie du Mali.
S’y ajoute, une réunion du bureau politique et militaire du GATIA, abritée depuis le 7 septembre dernier, par la localité d’Anefis. Les adhérents de ce mouvement ont promis de tout faire pour que les enfants de Kidal reprennent le chemin de l’école.
Cette situation intervient au moment où ce jeudi 8 septembre marque la célébration du 40ème anniversaire de la journée internationale de l’alphabétisation. Il est grand temps que quelque chose soit faite en direction des enfants qui ne demandent qu’à étudier dans de bonnes conditions pour s’épanouir. Le risque est grand puisque si rien n’est fait, on sera en face d’une génération sacrifiée. Ces jeunes deviennent donc des proies faciles pour être enrôlés par des terroristes ou être des enfants soldats ou servir d’autres sales besognes. C’est donc un cri de cœur lancé par les parents de ces élèves.
Notons que faute des cours beaucoup d’entre eux perdent la vie à cause des mines anti personnelles et d’autres explosifs toujours enfuis sous le sol de ce territoire. Il faut donc agir rapidement avant qu’il ne soit trop tard.