Cinq soldats français ont été légèrement blessés ce jeudi par des tirs contre le camp des forces de la MINUSMA et de l’armée française à Kidal. Une localité où le Premier ministre malien Soumeylou Boubeye Maïga à la tête d’une importante délégation était attendu dans la journée.

De sources locales, plusieurs obus de mortiers sont tombés tôt ce jeudi matin, vers 7 heures, dans ce camp militaire. Ce camp avait subi une attaque très meurtrière en février 2016 et le 15 décembre 2017.

Le bilan fait état de cinq soldats français de l’Opération Barkhane légèrement blessés. Aucun casque bleu n’a été touché. L’attaque a également causé des dégâts matériels importants avec la destruction d’une douzaine de bâtiments du contingent cambodgien.

Selon le porte-parole de l’état-major, le colonel Patrik Steiger, les assaillants ont été rapidement poursuivis et quatre hommes ont été interpellés, des individus « en lien plus que probable avec ces tirs », a-t-il ajouté. Deux motos et un pick-up auraient été saisis.

Le Secrétaire général des Nations unies a condamné cette attaque qui intervient au moment où son représentant spécial et chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif, accompagne une visite officielle du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga et des membres du gouvernent dans la région de Kidal. Pour l’heure, on ignore les véritables responsables, bien que l’attaque porte la signature des éléments proches d’Iyad Ag Ghali, chef de la coalition « Jamaât Nosrat Al-Islam Wal-Mouslimin ». D’aucuns y voient une volonté de démontrer sa capacité de nuisance aux visiteurs du jour. A noter que pour des raisons liées à la météo (tempête de sable), le Premier ministre et sa délégation devraient passer la nuit à Tessalit pour continuer demain sur Kidal.