La capitale de l’Adrar des Ifoghas a vécu, ce mardi, au rythme des célébrations marquant le début de la rébellion, le 17 janvier 2012. Les participants dont la plupart sont des sympathisants de la CMA se sont ressemblés sur une place publique pour exprimer leurs doléances. Beaucoup ont profité de l’occasion pour soulever une veille revendication que l’on pensait enterrée, à savoir l’indépendance vis-à-vis du reste du Mali. A noter la présence à ces célébrations de nombreux enfants.
Pourtant, cette question était censée être tranchée par l’accord pour la paix et la réconciliation qui fixe comme lignes rouges, l’unité et l’intégrité territoriales, le caractère républicain et laïc de l’Etat malien. Cette situation intervient au moment où la CMA qui contrôle la ville de Kidal continue à tirer à boulets rouges sur le gouvernement malien l’accusant d’être responsable du blocage actuel du processus de paix. Ce qui l’avait d’ailleurs poussé à suspendre sa participation aux travaux du CSA lors de sa 14e session tenue en décembre dernier à Bamako. D’autant que certains ont exhibé en butin de guerre un char pris à l’armée malienne.
A coup sûr, ces célébrations ne seront pas appréciées par les autorités maliennes qui risquent d’y voir une intention des ex-rebelles de remettre à l’ordre du jour leurs velléités sécessionnistes.